Twitter lance Birdwatch, une nouvelle fonctionnalité pour lutter contre les fake news

Twitter lance Birdwatch, une nouvelle fonctionnalité pour lutter contre les fake news

Le leader de l’information instantanée, Twitter, a lancé Birdwatch, une nouvelle fonctionnalité pour lutter contre le partage des fake news et réduire l’impact de la désinformation, grâce à ses utilisateurs.

Des volontaires pourront donc signaler une fausse information et ajouter des notes de contexte, qui seront lisibles uniquement sur un site séparé dans un premier temps. Facebook a démarré cette opération de lutte contre l'"infodémie" en avril 2020, après avoir lancé un système d'alerte rétroactif sur les "fake news", qui ont vu le jour avec le coronavirus.

Conscient de l’impact d’une fausse information, plusieurs médias se sont dotés de services de fact-checking et de veille informationnelle. D'après une enquête préliminaire menée par Twitter, "les usagers apprécient que les notes viennent de la communauté (plutôt que de l'autorité centrale de Twitter) et qu'elles apportent du contexte pour les aider à comprendre et évaluer un tweet (plutôt que de se concentrer sur des étiquettes comme +vrai+ ou +faux+)", a fait savoir Keith Coleman, vice-président de la firme, dans un communiqué.

En suspendant le compte de l’ancien président américain Donald Trump, Twitter s’est retrouvé dans un dilemme qui a mis à l’épreuve les valeurs qu’il a toujours prônées. Alors que le réseau a été un moyen de communication permettant de libérer la parole au sein de plusieurs pays, il est aujourd’hui confronté aux limites de cette liberté d’expression.

Le fondateur de Twitter Jack Dorsey a estimé que la décision était la "bonne", mais constituait un "échec de notre part à promouvoir une conversation saine". A cet égard, des chefs d’État et des ONG ont exprimé leurs inquiétudes face à la puissance accumulée par les réseaux sociaux sur la liberté d'expression.

"Cela établit un précédent qui me semble dangereux: le pouvoir qu'un individu ou une entreprise a sur une partie de la conversation publique mondiale", a admis Dorsey. En plein mouvement Antitrust, plusieurs géants de la technologie sont sur la sellette et déploient des moyens assez importants pour modérer le contrôle des données dont ils disposent, et partager les responsabilités avec d’autres entités de protections de la vie privée.

 

 

 

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