Le déficit commercial devrait s’alléger à 18,4% du Produit intérieur brut (PIB) en 2024, contre 19,5% en 2023, selon le Haut-commissariat au plan (HCP).
Ce résultat tient compte des exportations en valeur qui devraient afficher une croissance de 5,4% au lieu de 0,1% l’année précédente, précise le HCP dans son Budget économique exploratoire 2025.
La même source fait savoir que, tenant compte de l’allégement des pressions sur les cours des matières premières sur le marché international qui devrait bénéficier à la réduction de la facture énergétique, l’évolution de la valeur des importations devrait atteindre 2,8% au lieu de -2,7% en 2023.
Ainsi, le déficit en ressources devrait s’atténuer à 9,8% du PIB au lieu de 10,4% en 2023. En prenant en considération le rythme évolutif des transferts des Marocains résidant à l'étranger (MRE), le déficit du compte courant devrait s’alléger pour atteindre 0,4% du PIB au lieu de 0,6% enregistré en 2023.
De même, le volume des exportations des biens devrait enregistrer une augmentation de 10,5% au lieu de 8,6% en 2023, estime le HCP, notant que les exportations des métiers mondiaux devraient maintenir leur tendance haussière, notamment pour le secteur de l’automobile et de l’aéronautique, tirant profit d’une demande étrangère stable et vigoureuse.
En outre, les exportations du phosphate et de ses produits dérivés devraient afficher un accroissement significatif, tandis que les exportations du secteur du textile devraient afficher un rythme d’évolution timide.
En parallèle, le volume des importations des biens devrait connaitre une hausse de 8% au lieu de 6,5% en 2023. Cette tendance s'explique par l'accroissement des importations des produits alimentaires, notamment les céréales, suite à la persistance de l’insuffisance de la production nationale, et par la hausse des importations en animaux vivants.
En outre, les importations en biens d'équipement et en demi-produits devraient afficher une évolution haussière, en lien avec la poursuite de la trajectoire ascendante de l’investissement et la bonne tenue des branches d’activité à vocation exportatrice dépendante des biens importés.
Au niveau des échanges des services, la poursuite de la bonne tenue de l’activité touristique devrait contribuer positivement au rythme soutenu des exportations des services de voyage et de transport.
Dans ces conditions, le volume des exportations de biens et de services devrait afficher un accroissement de 9% au lieu de 8% enregistré en 2023, et les importations de biens et services en volume devraient connaitre une progression de 8% contre 7,4% en 2023.
Ainsi, la contribution de la demande extérieure nette à la croissance économique en 2024 devrait rester négative de l’ordre de 0,2 point.