Législatives 2021 : Les partis mènent campagne avant l’heure

Législatives 2021 : Les partis mènent campagne avant l’heure

A travers la multiplication des sorties médiatiques, les formations politiques veulent se positionner.

L’objectif est de séduire le maximum d’électeurs.

 

Par C. Jaidani

 

Les prochaines élections législatives sont prévues en 2021 vraisemblablement entre septembre et octobre. En dépit de plusieurs incertitudes liées à la crise sanitaire et économique dont les effets semblent perdurer, les partis politiques, le ministère de l’Intérieur et les autres institutions concernées sont pour leur maintien à la date convenue.

En liaison avec leurs enjeux, toutes les formations commencent d’ores et déjà à se préparer à cette échéance à travers des communiqués, sorties médiatiques, réunions et autres meetings par visioconférence. A priori, cela entre dans le rôle et les activités normales des partis, mais le contenu englobe des déclarations et des orientations qui dégagent un parfum d’une précampagne électorale.

«C’est une pratique courante dans tous les pays, y compris dans les démocraties les plus développées. Outre la promotion des idées du parti, l’objectif est d’attaquer les autres formations, surtout concurrentes. Il est question de baliser le terrain en séduisant le maximum de citoyens en prévision des prochaines élections», souligne Mohamed Belmir, politologue et professeur universitaire. Quelque temps après avoir quitté le gouvernement, le Parti du progrès et du socialisme (PPS) a choisi l’opposition pour marquer son positionnement politique.

Depuis cette date, il n’hésite pas à critiquer l’exécutif, surtout pour sa gestion de la crise sanitaire et économique. Le bureau politique de la formation au livre tient des réunions régulières à l’issue desquelles il diffuse des communiqués mettant en lumière les défaillances de l’action gouvernementale et proposant par ailleurs des recommandations et des solutions. Chez les autres formations de l’opposition avec qui le PPS a scellé un rapprochement, l’heure est à la mobilisation.

Il faut profiter du moindre déboire du gouvernement pour avancer ses pions. L’Istiqlal, dans le dernier mémorandum adressé au Chef de l’exécutif en juin dernier, a tracé les grandes lignes de son programme électoral 2021. «Le mémorandum englobe des orientations d’ordre politique, social et économique qui sont les prémices de notre programme politique en vue des prochaines échéances électorales», souligne Adnane Benchekroune, vice-président de l’Alliance des économistes du parti. Le Parti authenticité et modernité (PAM), qui a renouvelé ses instances, veut donner une nouvelle image et mettre un terme à l’étiquette de parti makhzénien qui lui est collée.

Son secrétaire général, Abdellatif Wahbi, qui a multiplié les sorties médiatiques, a présenté son parti comme «une alternative pour donner une nouvelle impulsion à la vie politique nationale du fait qu’il n’a jamais participé à aucun gouvernement. A travers de nouvelles figures politiques ayant de grandes compétences, nous sommes capables de proposer des programmes qui peuvent relever les différents défis». Au niveau de la coalition gouvernementale, les préparatifs vont aussi bon train en prévision des élections législatives de 2021.

Le RNI était le premier à ouvrir le bal à travers le programme «100 jours 100 villes», lancé en novembre 2019. Ce programme a pu franchir 58 étapes avant d’être stoppé par la crise sanitaire. Mais le parti a créé une plateforme digitale pour poursuivre sa politique d’écoute et de communication afin de recevoir les propositions et les suggestions des populations.

De même, le PJD, chef de file de l’exécutif, mène lui aussi une campagne à travers ses organes institutionnels, notamment son bureau politique et la jeunesse du parti. Les propos tenus sont parfois populistes et contraires au discours véhiculé par le Chef du gouvernement afin de maintenir son assise populaire.

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