«Une hausse de 400 dirhams des salaires des fonctionnaires vaut mieux que rien». C’est la réponse du chef de gouvernement Saad Eddine El Otmani, aux critiques portant sur l'augmentation des salaires des fonctionnaires classés dans les hautes échelles, une hausse instituée dans le cadre du dialogue social avec les centrales syndicales.
Pour rappel, le dialogue social s’est conclu sur un accord prévoyant une augmentation mensuelle de 500 dirhams nets pour les échelles 6, 7, 8, 9 et pour les échelons de 1 à 5 de l'échelle 10, qui se fera en en trois phases, en versant 200 DH à partir du 1er mai 2019, 200 DH en janvier 2020 et 100 DH en janvier 2021.
Les fonctionnaires classés à partir de l'échelon 6 de l'échelle 10 et plus bénéficieront d'une augmentation mensuelle de 400 DH nets, qui sera versée (200 DH à partir du 1er mai 2019, 100 DH en janvier 2020 et 100 DH en janvier 2021).
Cité par le site d'informations en ligne Hespress, Saad Eddine El Otmani, qui s’exprimait dimanche dernier lors d’une rencontre organisée par le secrétariat régional du Parti justice et développement (PJD) de Rabat-Salé-Kénitra et l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM), a affirmé qu’il n’existe pas de gouvernement capable de résoudre tous les problèmes des Marocains à la fois. «Nous devons nous concentrer sur les priorités», a-t-il ajouté.
«Le Maroc n'est pas un pays riche, nous n’avons ni pétrole ni gaz, mais seulement un peu de phosphate», a-t-il poursuivi, ajoutant que le Maroc a obtenu des résultats tangibles dans l'indice du climat des affaires de la Banque mondiale, où il a réussi à obtenir le 60ème rang mondial et occupera la 50ème place au prochain classement.
«Le Maroc a fait un grand pas en avant ces dernières années, nous sommes le premier investisseur étranger en Afrique et le premier pays africain en termes de ports, chemins de fer, logistique, fabrication et exportation d'automobiles», a-t-il ajouté.
Le numéro un du PJD a appelé les Marocains à être fiers des réalisations du Maroc, soulignant qu'il s'agissait d'un effort collectif et l'aboutissement d'années de travail et pas forcément l’œuvre du gouvernement qu’il dirige.
Il s’est empressé par ailleurs de féliciter les actions entreprises par son gouvernement sur des dossiers délaissés par les exécutifs précédents. Le chef du gouvernement pense en particulier à la généralisation de la couverture maladie aux professionnels indépendants, et la charte de la décentralisation administrative.