E-santé: une fenêtre de tir à ne pas rater

E-santé: une fenêtre de tir à ne pas rater

L'un des principaux défis qui existe aujourd’hui est l'optimisation de la santé numérique pour un fonctionnement au-delà d'une pandémie mondiale. C'est là qu'intervient l'utilisation des nouvelles technologies en télémédecine.

 

Par K. A.

Développé depuis plus d’une quarantaine d’années comme un moyen d'utiliser la technologie pour apporter des diagnostics médicaux et des soins aux individus dans les régions reculées du monde, la télémédecine, mHealth, télésanté, informatique de santé, ou en particulier e-santé, autant de formules consacrées dans ce sens, pousse comme un champignon depuis l’apparition de la pandémie de la Covid19.

Avec la disponibilité des technologies de l'information et de la communication (TIC) à haut débit, la crise sanitaire a propulsé les services de télémédecine et de télésanté sous les feux de la rampe. Une récente étude a dévoilé que 60% à 90% des cliniciens ont commencé à utiliser une forme de ce service depuis le début de la pandémie.

En 2019, le marché mondial de la santé numérique était estimé à 175 milliards de dollars américains. Avec un TCAC attendu de près de 25% de 2019 à 2025, le marché de la santé numérique devrait atteindre près de 660 milliards de dollars d'ici 2025. Cependant, les analystes estiment que l'industrie de la santé, traditionnellement l'un des segments les moins informatisés de l'économie mondiale et l'un des plus résistants à l'intégration des technologies de l'information, accuse au moins 10 à 15 ans de retard sur les autres industries.

Au Maroc, la mHealth est dans une phase embryonnaire et peine encore à prendre ses repères. Plusieurs plateformes ont vu le jour ces dernières années, dont dabadoc, tbib24, sosmedecinsmaroc, allodocteurs, … ou encore récemment Amwell, cette société israélienne qui a une présence internationale et qui bénéficie d'un partenariat de longue date avec Meuhedet, la 3ème plus grande compagnie d'assurances maladie en Israël. Comme l’a expliqué précédemment Hassan Chelly, président de la Commission télémédecine au sein de l’Ordre régional des médecins de Casablanca-Settat, dans nos colonnes, «depuis son entrée en vigueur, la télémédecine a toujours eu besoin de certains ajustements pour qu’elle soit au diapason avec l’environnement médical et les doléances des professionnels. L’autorisation permet au médecin d’éviter le risque lors des téléconsultations du fait qu’il utilise des informations médicales qui sont confidentielles. Il doit par ailleurs maîtriser l’outil informatique et l’environnement digital».

Les contrôles de la CNDP se tournent vers la santé

La confidentialité des patients et la sécurité des données personnelles devront également être assurées pour que la télésanté soit viable. Une étude récente a révélé que les applications d’e-santé ont des pratiques souvent incohérentes avec la réglementation en vigueur et qu'une part non-négligeable de ces plateformes n'a pas de politique de confidentialité explicite.

Cela a été mis en évidence en juin 2020, lors d’une violation de données au sein de la société de télésanté basée au Royaume-Uni, Babylon Health. C’est dans ce sens que le ministère de la Santé et la Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP) ont signé, le 26 août dernier, une convention de partenariat d’adhésion au programme TikaData. La nouvelle version permet d‘encadrer ce domaine et exige des garanties pour protéger les données personnelles des malades. Ainsi, au Maroc, le médecin est obligé de fournir l’autorisation préalable de traitement des données personnelles livrée par la CNDP. 

 

 

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