L'introduction par le Maroc d'un système de taux de change plus flexible à partir de ce lundi «pourrait entraîner une légère dépréciation à court terme, selon les analystes et les banquiers, mais le dirham pourrait devenir plus vulnérable si les prix des matières premières augmentent», signal l’agence Reuters dans une note publiée le 14 janvier.
Depuis ce matin, la bande de fluctuation dans laquelle le dirham est échangé contre des devises passe de +/-0,3% à de +/-2,5%, soit une bande de 5%.
«Nous pourrions voir le dirham baisser contre l'euro et cela entraînera une dépréciation modérée», a déclaré un banquier, cité par l’agence.
Un autre banquier a déclaré: «Nous sommes prêts à un peu de correction, mais globalement, le marché et les banques sont bien préparés et finalement tout se passera bien».
Malgré ces paroles rassurantes, Reuters ne manque pas de souligner le risque d’inflation que pourrait engendrer la réforme : «La hausse des prix des produits de base pourrait augmenter l'inflation dans un pays qui est l'un des plus grands importateurs d'énergie de la région».
Le FMI avait néanmoins déclaré que l'inflation devrait se stabiliser autour de 2% à moyen terme.
Notons que pour cette toute première journée de flottement du dirham, BAM a établi une fourchette de (8.9969 // 9.4524) dirhams pour le dollar US. Le dirham se négociait sur le marché au comptant autour de 9.2380-2430 selon les données de Thomson Reuters. Il évolue donc pour le moment a un niveau plus proche de la fourchette haute que de la fourchette basse.