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Paiement mobile : Les convictions de Maymouna services financiers

Paiement mobile : Les convictions de Maymouna services financiers

 

Lancée en juillet 2019, Madmoun, le e-wallet de Maymouna services financiers, sera dévoilé le 19 mars.

 

 

Par Y. Seddik

 

Agréée dans la première vague des établissements de paiement en 2018, Maymouna services financiers s’est fait jusque-là (médiatiquement) discrète.

Derrière cette retenue, un travail de fond qui a permis à l’établissement de peaufiner son offre, tout en étudiant minutieusement les besoins de la population en termes de paiement mobile.

Car, issue du domaine du service financier de proximité, elle a à son actif 25 ans d’expérience avec la Fondation Arrawaj de microcrédit. Elle a d’ailleurs pu profiter de son réseau pour développer sa base de clientèle. «Une population exclue par la cherté» que la société saura adresser.

Si certains opérateurs ont choisi de présenter leurs offres avant d’enrôler les commerçants, Maymouna a choisi le processus inverse. Elle a d’abord fait un effort de pédagogie, de formation et d’équipements des commerçants avant de lancer son application dans les prochains jours.

Elle a aussi, à en croire le management, tissé des partenariats avec des représentants au «fin fond du Royaume» pour assurer un bon maillage territorial et toucher les régions rurales arriérées.

Elle a parallèlement effectué des Focus Group qui lui ont permis de lever les principales appréhensions des futurs utilisateurs (petits commerçants en principe).

Habiba Dassouli, Directrice générale adjointe de Maymouna services financiers, relève deux principales inquiétudes : «une frilosité par rapport à la technologie et la sécurité».

 

2020, l’année du démarrage

Chez Maymouna services financiers, on se veut clair : le retard à l'allumage du paiement mobile n’est pas aussi flagrant.

«Le retard est minime par rapport aux enjeux et à l’ambition que porte ce projet national», appuie Khalid Alami, Directeur général de l’établissement et membre du Groupement de paiement mobile marocain (GP2M).

Alami affirme par ailleurs que les projections de Bank Al-Maghrib pour la première année sont quasiment atteintes (360.000 e-wallets vs une estimation de 400.000). De plus, le DG estime que la Banque centrale était plutôt conservatrice en termes de prévisions. Pour lui, il faut s’attendre à 9 millions d’utilisateurs d’ici 2024, au lieu de 6 millions prévus par BAM.

«Le vrai démarrage du paiement mobile est pour 2020», conclut-il. ◆

 

 

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