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Les banques marocaines et leurs consoeurs étrangères font face à un double défi. Elles sont devant l’impératif de satisfaire et d’anticiper les besoins de leur clientèle très diversifiée, et ce dans un contexte où le digital revêt une grande importance dans la vie des hommes et des entreprises. Conscient des multiples challenges de son développement tant à l’échelle nationale qu’internationale et de la centralité de l’innovation pour les relever, le groupe Attijariwafa bank a lancé récemment le premier programme international d’open innovation, «Smart Up».
Cette manifestation, rehaussée par la présence de Mohamed El Kettani, président-Directeur général de la banque panafricaine, était l’occasion pour ce dernier de rappeler le parti pris de son groupe pour l’innovation. Rappelons d’emblée que le plan stratégique 2016-2020, «Energies 2020», vise, entre autres, à consolider le leadership de la première banque au Maroc en matière d’innovation, en tirant profit des nouvelles technologies liées au digital. L’objectif in fine est de bâtir la banque de demain.
«Le programme d’open innovation vient concrétiser le dessein de systématiser l’innovation au sein de notre groupe», martèle le top management qui s’est employé à faire preuve de pédagogie pour expliquer les tenants et aboutissants de cette initiative, lors de la rencontre qui a enregistré la participation d’intervenants américains évoluant dans le milieu de l’innovation aux Etats-Unis.
En effet, le Smart Up, qui mobilise le capital humain de la banque et l’écosystème entrepreneurial national et international, a un double objectif. Celui de satisfaire le client de plus en plus exigeant, tout en promouvant la créativité des employés. D’ailleurs, lors de son allocution, Lamiae Benmakhlouf, Directrice générale du Technopark de Casablanca, a salué l’ouverture du groupe bancaire vers les start-up innovantes, les porteurs de projets et les universités à travers le programme susmentionné.
«Il est temps que les grands groupes fassent davantage confiance aux start-up dans notre pays», souligne-t-elle.
Et d’ajouter : «En participant à l’atteinte des objectifs d’Attijariwafa bank, actionnaire de la société gestionnaire du Technopark, les start-up marocaines voient s’affirmer leur potentiel de développement en termes de croissance, de structuration et de connexion».
Le programme international d’open innovation s’appuie sur une série d’ateliers d’inspiration et de sensibilisation, avec des workshops de création animés par des jeunes entrepreneurs marocains prometteurs. Il convient de préciser que ces ateliers se dérouleront au cours du mois de mai dans plusieurs capitales (Casablanca, Tunis, Paris, Abidjan, Dakar). Le point fort du programme est sans doute le hackathon international organisé simultanément les 19, 20 et 21 mai 2017 dans les capitales précitées. L’objectif recherché à travers cette démarche est d’associer des collaborateurs de la banque et plusieurs autres personnes aux profils variés.
Pendant 48 heures, le but sera de mettre en place des solutions innovantes adaptées aux besoins du groupe panafricain. Enfin, la dernière étape est non moins importante, puisqu’il s’agit de l’accompagnement entrepreneurial et technique. Au terme de cette phase, les meilleurs projets nationaux et internationaux seront récompensés. A cela, il faudrait ajouter que les gagnants qui seront financièrement épaulés, auront la chance d’intégrer l’entité d’incubation créée par Attijariwafa bank.
Au terme du programme, les solutions innovantes retenues seront accompagnées par le groupe bancaire. En définitive, tout l’enjeu est que ce genre d’initiative novatrice se démultiplie à l’échelle nationale. Ce qui sera un réel coup de pouce pour l’écosystème de l’innovation qui a encore une grande marge de progression au Maroc.
Il serait de bon augure que d’autres grands groupes évoluant dans différentes branches d’activité emboîtent le pas à l’entité qui a remporté, à deux reprises, le prestigieux Trophée de Banque africaine de l’année. ■
M. Diao
