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Hassan Bensalah décline les chantiers prioritaires du secteur des assurances

Hassan Bensalah décline les chantiers prioritaires du secteur des assurances

 

Le Digital, la Data, la diversification, l’équilibre tarifaire, la diversification, et l’assurance inclusive, ont été identifiés comme les principaux défis à relever.

La FMSAR appuie la FNACAM dans ses revendications fiscales.

 

A l’occasion de la 4e Rencontre annuelle des agents et courtiers d’assurances, le président de la Fédération marocaine des sociétés d’assurances et de réassurances (FMSAR), Hassan Bensalah, a prononcé une allocution qui s’apparente à une véritable feuille de route pour les compagnies d’assurance.

Malgré le fait que le marché marocain de l’assurance soit aujourd’hui le 1er du monde arabe et le 2ème du continent africain, les opportunités de croissances ne manquent pas, a-t-il estimé.

 

Digital : le Maroc a pris du retard

Le principal défi pour le secteur est celui de la révolution digitale. Le président de la FMSAR a d’emblée rappelé que «le digital ne se résume pas à la vente en ligne, mais c’est toute la chaîne de valeur qui doit être repensé».

Cette chaîne de valeur doit intégrer une nouvelle forme d’interaction entre l’ensemble des parties prenantes : compagnies, intermédiaires, clients, experts, garagistes, prestataires de soins, etc.

Sur ce volet, Hassan Bensalah constate que le Maroc a pris du retard par rapport à d’autres marchés de tailles plus modestes que le marché marocain. Néanmoins, a-t-il ajouté, le projet de dématérialisation de l’attestation automobile «est un bel exemple de ce qui se profile dans notre marché pour les années à venir».

Le marché marocain de l’assurance a aussi pris du retard sur la DATA. Un retard préjudiciable pour le secteur puisqu’il le prive d’opportunités commerciales importantes.

«Il n’est pas normal qu’en 2019, nous n’ayons pas d’échanges de données pertinentes sur nos clients. Nos bases de données demeurent assez pauvres et pourtant, elles pourraient nous apporter énormément sur le plan commercial», a-t-il déploré.

 

L’équilibre tarifaire : la rentabilité avant tout

L’équilibre tarifaire est également un impératif pour le secteur. Il est vrai que la course aux parts de marché et au chiffre d’affaires que se sont livrées les compagnies ces dernières années a provoqué un déséquilibre sur certaines branches assurantielles, et plusieurs d’entres elles sont aujourd’hui déficitaires, principalement dans la non Vie. Un problème que Hassan Boubrik, président de l’ACAPS, avait clairement pointé du doigt dans nos colonnes.

Sur ce sujet, la FMSAR semble sur la même longueur d’onde que le régulateur. «Nous devons absolument sortir d’une logique liée simplement au prix pour passer à une logique basée sur la rentabilité et la maitrise du risque par famille de produits. C’est de cette façon qu’on peut définir le juste prix !», a souligné Bensalah.

 

Diversification et inclusion

La diversification des produits peut, dans cette optique, contribuer à l’équilibre tarifaire. Mais pour cela, les assureurs devront faire preuve d’audace et ne pas hésiter à sortir des sentiers battus.

Bensalah a ainsi exhorté les compagnies à «faire preuve de plus de créativité et moins de frilosité pour couvrir de nouveaux risques, même si le matelas de primes qui en découlera n’est pas très important.  C’est le cas par exemple des assurances affinitaires (couverture des produits en cas de détérioration ou de panne ndlr) que peu de compagnies couvrent aujourd’hui».

Dans ce sens, la stratégie nationale d’inclusion financière, devraient aboutir à une nouvelle feuille de route pour notre secteur, ce qui permettra de lui apporter une nouvelle dynamique, le but, in fine, étant d’assurer la couverture du plus grand nombre de concitoyens et d’agents économiques. 

 

Soutien à la Fnacam 

Les revendications fiscales de la Fédération nationale des agents et courtiers d’assurance ont reçu le soutien inconditionnel de la Fmsar.

«Il est primordial que les intermédiaires en assurances bénéficient d’une neutralité fiscale, au même titre que l’ensemble des autres secteurs d’activité», a déclaré Bensalah.

«Agissant dans un secteur considéré  comme non producteur fiscal, les intermédiaires ne doivent pas continuer à subir une TVA non récupérable sur leurs commissions, et qui peut grever leur rentabilité», a justifié le président de la FMSAR.

«Nous soutenons votre demande et nous l’avons fait savoir officiellement», a-t-il lancé aux agents et courtiers.

Il regrette toutefois que l’ensemble des intermédiaires ne soient pas unis autour d’une confédération unique.

«Il ne faut pas perdre de vue le fait que nous sommes partenaires ! Notre réussite dépend de la vôtre et vice versa», a-t-il conclu.

 

 

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