La plupart des offres bénéficient de la garantie de l’Etat.
Les formules diffèrent selon le profil de l’étudiant et le type d’enseignement envisagé.
Par C. Jaidani
De nombreux parents d’élèves préfèrent inscrire leurs enfants dans des universités ou des écoles prestigieuses afin de leur assurer un enseignement de qualité et une formation de pointe dans des disciplines recherchées par le marché du travail. Ce qui leur permettrait d’intégrer la vie professionnelle et d’entamer une belle carrière par la suite. Le financement des études supérieures reste cependant une préoccupation majeure pour les parents.
Les frais sont devenus de plus en plus chers, que ce soit au niveau national ou à l’étranger, et ne sont pas à la portée de toutes les bourses. Certes, les étudiants les plus méritants peuvent bénéficier de bourses ou d’aides de la part d’ONG, d’institutions privées ou des collectivités. Mais le plus souvent, les montants alloués demeurent insuffisants pour couvrir toutes les charges, notamment à l’étranger, de logement, restauration, transport etc. Parfois, ils sont obligés de faire de petits boulots pour subvenir à leurs besoins.
En Europe, et plus particulièrement en France, destination très prisée des étudiants marocains, les frais pour une année universitaire s’élèvent en moyenne à 5.000 euros. C’est pour cette raison que le crédit bancaire reste la solution idoine pour financer les études. Certaines banques proposent des formules réservées aux étudiants, selon le profil et le type d’enseignement à suivre. Le crédit est débloqué par tranche jusqu’à la fin des études, et le remboursement commence une fois que l’étudiant est embauché.
Ainsi, certaines universités et grandes écoles ont scellé des partenariats avec les banques pour bénéficier de taux préférentiels et de conditions de remboursement avantageuses. Dans ce contexte, pour répondre à une demande croissante, l’Etat a créé un fonds baptisé «Enseignement plus», dont la gestion a été confiée à la Caisse centrale de garantie (CCG). Ce dispositif permet de garantir les prêts à hauteur de 250.000 DH. Il s’agit en fait d’un complément aux bourses classiques, ciblant essentiellement l’enseignement dans le secteur privé et des branches bien déterminées.
Le dispositif «Enseignement plus» assure un financement dans la limite de 50.000 DH la première année d’études. La durée de remboursement est limitée à 12 ans au maximum avec une possibilité de différé de remboursement de 6 ans. Grâce à la garantie de l’Etat, les étudiants éligibles aux classes préparatoires peuvent solliciter un crédit spécial de 120.000 DH pour les 2 années. Pour les autres formations n’impliquant pas de «prépa», l’offre est plafonnée à 150.000 DH sur trois ans. Concernant la formule dite «Prêt Master», le montant du crédit est compris entre 30.000 et 120.000 DH remboursables entre 12 à 60 mois.
Quant aux personnes désirant poursuivre leurs études à l’étranger, le montant du prêt peut atteindre 180.000 DH sur 5 ans. Il faut, par ailleurs, distinguer entre les frais de scolarité qui sont plafonnés à 50.000 DH par an et le crédit destiné à couvrir les dépenses courantes (logements, restauration…) qui est fixé à un plafond de 35.000 DH par an.
Pour se démarquer sur le marché, certaines banques proposent plusieurs avantages, comme un remboursement souple ou la gratuité des frais de dossier. Pour le taux d’intérêt, il est librement négociable entre la banque et le bénéficiaire en tenant compte de la garantie du Fonds. Reste à signaler que les parents ayant souscrit un produit d’épargne éducation bénéficient de conditions encore plus avantageuses, notamment au niveau du taux d’intérêt.