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Déficit budgétaire : l’Etat devra se serrer la ceinture

Déficit budgétaire : l’Etat devra se serrer la ceinture

 

Le gouvernement s’est fixé comme objectif de ramener le déficit budgétaire à 3% d’ici 2021.

 

L’Etat veut se serrer la ceinture pour renouer avec la trajectoire baissière du déficit budgétaire qui a dérapé ces deux dernières années, notamment en 2018. Le gouvernement veut ramener le déficit budgétaire à 3,5% en 2020, et 3% en 2021.

Le gouvernement rappelle dans le rapport introductif au Projet de Loi de Finances 2020, que des progrès notables ont été réalisés à ce niveau pour réduire le creusement du déficit budgétaire enregistré depuis 2012, en passant de 7,2% à 3,7% en 2018.

Le projet de Loi de Finances pour l’année 2020 intervient par ailleurs dans un contexte marqué par l’adoption de mesures ayant induit un impact supplémentaire sur les dépenses publiques. Il s’agit d’une part des incidences du dialogue social estimées à 5,2 Mds de DH en 2019 et 6,1 Mds de DH en 2020, et 2,9 Mds de DH en 2021.

D’autre part, la régionalisation avancée nécessitera le transfert d’une enveloppe budgétaire d’environs 9,6 Mds de DH aux régions en 2020, contre 8,46 Mds en 2019, pour atteindre 10 Mds de DH en 2021.

Dans ce contexte marqué par la persistance des contraintes budgétaires, le gouvernement incite l’ensemble des départements ministériels et institutions à respecter un ensemble de mesure de rationalisation.

 

Maîtrise des dépenses : voyages, séminaires, etc.

Ces mesures de rationalisation repose essentiellement sur la maitrise des dépenses de personnel et la maitrise du train de vie de l’administration.

Ainsi, l’Exécutif insiste sur la limitation des propositions de création des postes budgétaires et la réduction des redevances d’eau, d’électricité, et de télécommunications moyennant le recours aux énergies renouvelables et aux nouvelles technologies.

Selon le gouvernement, un effort doit être fait également sur les frais de transport et de déplacement, la location, l’aménagement et l’ameublement des locaux administratifs, les frais liés à l’hôtellerie, aux réceptions et à l’organisation des cérémonies, des conférences et des séminaires, ainsi que les dépenses relatives aux études et à l’acquisition et la location des véhicules.

Le gouvernement compte également faire des économies en améliorant la gestion des dépenses d’investissement. 

 

Projections pour 2020 :

Il est notable de constater qu'en dépit de ces efforts de maitrise des dépenses, les dépenses de fonctionnement vont continuer à progresser, dans le sillage de la hausse des dépenses du personnel.

Les dépenses au titre du budget de l’Etat en 2020 sont ainsi reparties :

 

Concernant les dépenses de fonctionnement, le montant des crédits ouverts au titre des dépenses de fonctionnement s’établit à 213,4 Mds de DH, en augmentation de 4,07%.

Par ailleurs, les dépenses de matériels s’établiraient en 2020 à 48,3 Mds de DH, en hausse de 7,01% par rapport à 2019.

Les dépenses de personnels, qui représentent 65% des dépenses de fonctionnement, devraient atteindre 119,9 Mds de DH en 2020, en hausse de 6,7%.

 

 

 

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