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Déficit budgétaire de plus de 19 milliards de DH à fin mai 2018 (TGR)

Déficit budgétaire de plus de 19 milliards de DH à fin mai 2018 (TGR)

 

La situation des charges et ressources du Trésor dégage un déficit budgétaire de 19,3 milliards de dirhams (MMDH) à fin mai 2018, contre 8,3 MMDH un an auparavant, indique lundi, la Trésorerie Générale du Royaume (TGR), relevant du ministère de l'Économie et des finances.

 

Dans son bulletin mensuel de statistiques des finances publiques de mai 2018, la TGR fait savoir que les recettes ordinaires se sont établies à 115,9 MMDH au titre des cinq premiers mois de 2018, en hausse de 24,8% compte tenu d'un versement exceptionnel de 24 MMDH effectué à partir du compte d'affectation spéciale intitulé «Compte spécial des dons des pays du Conseil de Coopération du Golfe» au profit du budget général. Hormis ce versement, les recettes ordinaires ont enregistré une baisse de 1%, souligne la même source.

 

Recettes :

- Hausse des recettes douanières de 8,2% : droits de douane (+17,5%), TVA à l’importation (+8,5%) et taxe intérieure de consommation (TIC) sur les produits énergétiques (+2%) ;

- Accroissement de la TIC sur les tabacs manufacturés (+5,4%) et la stagnation des autres TIC ;

- Recul de la fiscalité domestique de 3,1% : IS (-13,1%), IR (+2,8%), TVA à l’intérieur (+3,8%), droits d’enregistrement et timbre (-2,1%) et majorations de retard (+14,7%). La hausse de l’IR de 2,8% ou +489 MDH provient pour 42% ou +205 MDH de l’augmentation de l’IR retenu à la source sur les salaires des fonctionnaires, note la TGR.

- Hausse des recettes non fiscales de 346,6% en raison notamment de l’augmentation des versements des comptes spéciaux du Trésor (CST) au profit du budget général (25,6 MMDH contre 920 MDH) et de la redevance gazoduc (790 MDH contre 499 MDH), conjuguée à la diminution des recettes de monopoles (1.313 MDH contre 3.015 MDH) et des fonds de concours (62 MDH contre 287 MDH).

 

Dépenses :

 

- Un taux d’engagement global des dépenses de 50% et un taux d’émission sur engagements de 76% contre respectivement 44% et 75% un an auparavant ;

- Des dépenses ordinaires émises en hausse de 5,2%, en raison de l’augmentation de 7,2% des dépenses de biens et services, due à la hausse de 2,1% des dépenses de personnel et de 15,8% des autres dépenses de biens et services, de l’augmentation de 26% des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux, conjuguée à la baisse de 12,9% des émissions de la compensation et de 2,6% des charges en intérêts de la dette. Le montant global des remboursements de TVA a été de 2.816 MDH contre 2.619 MDH à fin mai 2017.

- Des dépenses d’investissement émises en hausse de 3,5%, passant de 26 MMDH à fin mai 2017 à 26,9 MMDH à fin mai 2018, en raison de l’augmentation de 6,1% des charges communes et de 1,5% des dépenses des ministères.

 

 

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