La BMCI a terminé son premier semestre d’activité avec un résultat net part du groupe (RNPG) en baisse de 13,9%. La poursuite de l’effort de provisionnement, dans un contexte national difficile et risqué, explique en grande partie ce recul.
Premier semestre difficile pour la filiale du français BNP Paribas. En effet, la BMCI a enregistré durant les 6 premiers mois de l’année en cours une baisse, tant au niveau de son activité qu’au plan de sa rentabilité.
Le total bilan est en recul : il passe de 66,2 milliards de DH au S1 2014 à 64,6 milliards de DH au S1 2015. Sur la période, les crédits par caisse à la clientèle ont enregistré une baisse de 1,7%, et les dépôts de la clientèle ont baissé de 2,3% à 42,3 milliards de DH.
Le Produit net bancaire consolidé du groupe s’est légèrement contracté de 1,7% à 1,6 milliard de dirhams, comparativement au premier semestre 2014. Cette diminution est principalement le fait de la baisse de la contribution des activités de marché qui avaient surperformé l’an dernier (+49%) grâce à la baisse continue des taux obligataires. Ainsi, le résultat des activités de marché est de 118,3 millions de DH au premier semestre 2015, contre 147,6 millions de DH un an auparavant, soit une baisse de 20%. Par ailleurs, la marge d’intérêt a stagné autour de 1,3 milliard de DH, tandis que la marge sur commissions a augmenté de 9,2% à 237,7 millions de DH.
Cette baisse de l’activité se répercute sur le résultat brut d’exploitation (RBE) qui s’établit à 838 millions de DH en baisse de 3,8%, malgré un effort louable de maîtrise des frais de gestion.
Coût du risque : + 21,3%
BMCI pâtît toujours de la dégradation de son portefeuille de crédits, ce qui grève sa rentabilité. En effet, le coût du risque consolidé est en augmentation de 21,3% par rapport à juin 2014. Il s’établit à 484 millions de dirhams au lieu de 399 millions de DH un an auparavant. Dans ce contexte, le résultat d’exploitation a connu une baisse importante, passant de 471,7 millions de dirhams à 353,9 millions de DH sur la même période. Par conséquent, les bénéfices du groupe BMCI se sont repliés, lors de ce premier semestre, de 13,9% à 221 millions de DH.
Malgré ces résultats en berne, le groupe parvient à dégager quelques motifs de satisfaction. Tout d’abord, la structure des dépôts s’améliore, puisque les ressources non rémunérées représentent plus de 71% des ressources consolidées. En outre, la banque se félicite de la confirmation en juillet 2015, par l’agence de notation internationale Fitch, de ses ratings, traduisant ainsi sa solidité financière. Fitch a en effet maintenu la note à long terme de la BMCI au niveau AAA (mar) avec perspectives stables. Quant à la note à court terme de la filiale de BNP Paribas, elle se maintient au niveau F1+ (mar).
Amine Elkadiri