A la veille du démarrage de l'activité finance participative au Maroc, Bank Al Yousr, la banque participative du Groupe Banque Centrale Populaire, organisait récemment, à Casablanca, une rencontre scientifique baptisée «Al Yousr» qui a connu la participation de plusieurs experts de notoriété internationale.

En attendant les circulaires de Bank Al-Maghrib pour le démarrage effectif des banques participatives au Maroc, les détenteurs d'agréments jouent des coudes pour se faire connaître. Si certains optent pour la communication institutionnelle classique, d'autres, comme Bank Al Yousr, essayent de joindre l'utile à l'agréable en organisant des rencontres-débats. L'idée est de faire tomber les clichés à la peau dure concernant cette activité, tout en ouvrant le débat sur des sujets plus techniques qui s'imposent aux professionnels, parallèlement à l'amélioration de leur courbe d'apprentissage, disons-le, encore au stade théorique pour l'instant.

Pour Mohamed Adib, Directeur général de la banque, cette première édition entend, d’une part, exposer et soumettre au débat public des études et recherches académiques ayant pour objet l’élargissement de la gamme des produits et services de financement participatif pour répondre aux besoins et attentes des clients, et d’autre part, identifier des aménagements à opérer dans le cadre juridique et règlementaire favorisant le développement de cette nouvelle industrie. «Nous voulons, à travers cet évènement, être un acteur de référence dans ce domaine. Nous souhaitons promouvoir et contribuer à la mise en place de cette industrie scientifique», nous déclare-t-il en marge de cette manifestation. Pour sa part, Mohamed Hammour, directeur exécutif de Guidance Financial Group, partenaire de la BCP dans «l'aventure Al Yousr», explique que ce type de colloques permet de mettre en avant le rôle de la jurisprudence dans la finance participative en échangeant les expériences des différents pays présents au colloque.

Par ailleurs, le management de Bank Al Yousr se dit prêt pour le démarrage de cette activité au Maroc. «Nous sommes prêts à répondre aux besoins de la clientèle dans le respect des standards établis et surtout à offrir une diversification par rapport aux produits bancaires existants, sur le marché marocain». Ce forum, premier du genre, était l'occasion d'organiser plusieurs tables-rondes autour des problématiques produits, du contrôle interne ou encore de l'étanchéité entre le circuit bancaire conventionnel et participatif. ■

A.H