RNP & RSU: 11 millions de personnes et 2,5 millions de ménages inscrits au 20 juillet 2023

RNP & RSU: 11 millions de personnes et 2,5 millions de ménages inscrits au 20 juillet 2023

Ces deux chantiers vont permettre de parachever la généralisation de l'assurance maladie obligatoire de base, qui constitue le premier pas dans le processus de mise en œuvre du chantier de la généralisation de la protection sociale.

 

Par A. Diouf

Les chantiers du Registre national de la population (RNP) et du Registre social unifié (RSU) sont en accélération. C’est du moins ce qui ressort de l’annonce faite par Abdelhak El Harrak, gouverneur directeur des Systèmes d’information et des télécommunications au ministère de l’Intérieur. C’était notamment lors du panel 1 de la 6ème édition du Morocco Today Forum, organisée vendredi 21 juillet à Casablanca. Selon lui, au 20 juillet 2023, 11 millions de personnes ont été inscrites au RNP et 2,5 millions de ménages au RSU.

Comparés aux niveaux atteints à mi-mai dernier, ces chiffres montrent qu’il y a un vrai travail d’accélération sur ces deux chantiers. En effet, il y a un peu plus de deux mois et demi en arrière, le RNP affichait 9 millions d’inscrits, tandis que le RSU disposait de 1,8 million d’inscrits. Autrement dit, sur 2 mois et 25 jours, 2 millions de personnes et 700.000 ménages supplémentaires ont été inscrits. Ce qui est une avancée somme toute remarquable. D’ailleurs, la CNSS, qui est chargée d’intégrer ces inscrits, ressent elle aussi la pression. Selon son Directeur général, Hassan Boubrik, qui faisait partie des panélistes, «nous étions à 20.000 dossiers à traiter par jour au début de l’année. Aujourd’hui, nous sommes passés à 60.000 dossiers/jour. Et nous nous attendons à ce que ce ratio monte à 70.000, voire à 80.000 dans les prochains mois».

En attendant d’autres programmes sociaux Rappelons que l’inscription au RNP ou au RSU n’est pas une fin en soi. Ces deux outils d’authentification pour le premier et de ciblage pour le second sont juste des instruments de facilitation d’accès à des programmes sociaux. A signaler que pour le moment, seuls deux programmes ont adopté le RSU. Il s’agit de l’AMO Tadamoun, qui a remplacé le Ramed et qui est entrée en service au début du mois de décembre dernier; et du programme Daam qui cible les veuves.

«Il faudrait qu’il y ait rapidement d’autres programmes sociaux», alerte El Harrak. Bref, l’opérationnalisation de l’Etat social est quand même bien lancée. Reste que l’adhésion des populations pourrait être beaucoup plus forte. En effet, selon Si-ambhaivan Sisombat, spécialiste sénior en gouvernance à la division globale de la gouvernance à la Banque mondiale, qui était aussi parmi les panélistes, «la Banque mondiale a fait une étude sur la confiance accordée par les populations aux institutions publiques durant la période du Covid-19 sur un échantillon de 6.000 personnes.

Et bien, les résultats qui seront publiés prochainement sont très mitigés». En effet, seulement 35% des jeunes de 18 à 35 ans ont déclaré avoir confiance aux institutions étatiques, ce qui est bien entendu peu pour construire un Etat social. Justement, la Kenyane Caren Wakoli, fondatrice et directrice exécutive de Emerging Leaders Foundation (ELFAfrica), qui était aussi de la partie, a suggéré à l’Etat marocain d’investir sur les jeunes, que l’Union africaine (UA) définit comme étant toutes celles et tous ceux qui ont moins de 35 ans. Selon elle, il faut non seulement promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes, mais aussi choisir parmi eux des leaders qui travailleront aux côtés d’autres leaders pour mener le chantier de l’Etat social. 

 

 

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