Le Maroc a connu une deuxième saison consécutive de sécheresse. Les récoltes céréalières n’ont pas dépassé 30 millions de quintaux nettement en deçà des prévisions du gouvernement qui tablaient sur une moyenne de 70 millions de quintaux.
Pour venir en aide aux exploitants impactés, des mesures urgentes ont été déclinées notamment l’allocation d’indemnités débloquées plus tôt que prévu.
Une enveloppe de 350 millions de DH a été versée jusqu’à présent par la Mamda au titre de l'actuelle saison agricoles, aux agriculteurs affectés dans les zones défavorisées par le manque de pluies. Il est prévu de verser 800 millions de dh sur l’ensemble du royaume.
«Cette initiative a été lancée à titre exceptionnel après l’évaluation des effets de la sécheresse, entamée le 14 mars, en collaboration avec la MAMDA», a souligné Aziz Akhannouch en réponse à une question centrale à la Chambre des représentants.
Acteur de référence de l’assurance agricole, la Mamda a toujours accompagné les exploitants, surtout dans les moments les plus difficiles. L’indemnisation anticipée des agriculteurs est rendue possible grâce aux investissements réalisés par la Mamda dans la digitalisation de ses processus depuis plusieurs années, notamment au niveau de la géolocalisation des parcelles des agriculteurs assurés et de la réalisation des expertises dont les rapports sont transmis via une application mobile dédiée.
Les fellahs assurés opérant dans les zones déclarées sinistrées peuvent rapidement percevoir leurs indemnisations.
En effet, le versement des indemnités a démarré au mois d’avril au lieu du mois de juillet avec pour objectif de réduire les répercussions du déficit pluviométrique sur les agriculteurs.
Fidèle à sa mission de service public, le Crédit agricole du Maroc a pour sa part accompagné les petits fellahs en ces circonstances à travers différentes dispositions. La banque verte a décliné un certain nombre de produits sous forme de financements estimés à 1,5 milliard de DH.
Le programme comporte également l’acquisition de l’orge subventionné au profit des éleveurs et une enveloppe de 600 millions de DH pour soutenir les cultures printanières. Un autre programme de 400 millions de DH a été décliné pour la plantation d’arbres fruitiers.