L’Observatoire marocain de la très petite, petite et moyenne entreprise (OMTPME) œuvre pour accélérer son opérationnalisation, et ce au grand bénéfice des entreprises de taille modeste.
Pour rappel, cet organisme dont le Conseil d’administration est présidé par Bank Al-Maghrib, a pour rôle de centraliser les données et les informations portant sur l'environnement des TPME, tout en réalisant des indicateurs démographiques, économiques et financiers afférents aux entreprises.
Bien entendu, l’objectif recherché est de mieux connaître les TPME dans l’optique de participer efficacement à la mise en place de politiques publiques et de dispositifs efficients destinés à l’écosystème entrepreneurial.
Les membres du Conseil d’administration, au nombre de douze pour ne citer que Maroc PME, la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), le Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM) et la Caisse centrale de garantie (CCG), se sont penchés récemment sur les travaux en cours portant sur le système d’information de l’Observatoire, qui doit disposer de données fiables afin de mener à bien sa mission.
Cela dit, l’adoption d’une définition de la TPME en phase avec la réalité économique marocaine, l’harmonisation de la définition des unités informelles, la généralisation de l’identifiant commun des entreprises (ICE) au niveau des différentes bases de données, sont autant de problématiques auxquelles l’entité devra apporter des solutions.
Rappelons que l’OMTPME a tenu récemment la deuxième rencontre de son Conseil d’administration au cours de laquelle les membres ont approuvé le budget ainsi que sa répartition.
De plus, un comité scientifique, composé d’experts nationaux et internationaux en charge de garantir la robustesse des techniques utilisées, tout en apportant son expertise pour faire face aux difficultés précédemment soulignées, sera mis en place. ■
Par M. Diao
Paroles de pro : Ahmed Elazraq, Directeur général de la société GTEL
«Il est de bon augure de constater que l’Observatoire marocain de la très petite, petite et moyenne entreprise (OMTPME) oeuvre pour son démarrage effectif. Il est clair qu’au cours de ces dernières années, on assiste au foisonnement de ce genre d’entités censées améliorer l’environnement des entreprises. Toutefois, j’ai l’impression que l’Observatoire sera davantage au service des pouvoirs publics. Ce qui n’est pas une mauvaise nouvelle, d’autant plus que cet organisme, dont le Conseil d’administration est présidé par la Banque centrale, est susceptible d’améliorer l’efficacité des politiques publiques destinées aux entreprises.
Par ailleurs, je constate qu’au-delà des multiples initiatives prises en faveur des TPME, notamment en termes d’accompagnement, les entreprises marocaines continuent de faire les frais d’une fiscalité et de charges sociales trop lourdes. Parfois, nous avons l’impression de travailler pour l’Etat. Près de 50% de notre bénéfice sont captés par les charges sociales et impôts». ■