Le programme d’accélération de StartUp Maroc a permis d’accompagner 47 entrepreneurs, dont la moitié est issue de la diaspora marocaine.
Par M.D
L’existence d’un tissu entrepreneurial composé de start-up fortes au grand potentiel de croissance dépend en grande partie du travail des structures d’incubation, réputées pour leur accompagnement sur-mesure et leur propension à aider les entrepreneurs ou porteurs de projet à lever des fonds.
Depuis quelques années maintenant au Maroc, les incubateurs à l’instar de StartUp Maroc, s’emploient à jouer leur partition pour le renforcement de l’écosystème des jeunes porteurs de projets innovants. Pour preuve, la structure cofondée et dirigée par Zineb Rharrasse a enregistré des réalisations probantes sur la période 2018-2019.
«Entre 2018 et 2019, trois partenariats stratégiques ont permis la structuration de notre programme d’accélération autour de plusieurs composantes destinées aux start-up», confie Zineb Rharrasse. Il s’agit de la labellisation de la CCG qui donne la possibilité à StartUp Maroc d’octroyer des prêts d’honneur dont le plafond est de 500.000 DH et des subventions pouvant aller jusqu’à 200.000 DH.
Le deuxième partenariat est un programme international en l’occurrence Diafrikinvest, cofinancé par l’Union européenne dans le cadre d’un consortium international. Diafrikinvest vise, entre autres, la mobilisation des hauts talents, des entrepreneurs et des investisseurs de la diaspora issue du Maroc, de la Tunisie et du Sénégal.
Le dernier programme, étalé sur 3 ans, dans lequel est impliquée StartUp Maroc est celui de Next Society toujours cofinancé par l’UE et dont les parties prenantes sont plusieurs partenaires issus de la Méditerranée. L’objectif de l’initiative étant de promouvoir l’innovation dans la région à travers l’accompagnement des entrepreneurs de six pays de la Méditerranée dont le Maroc, l’Algérie et la Tunisie.
Pour ce qui est du bilan de StartUp Maroc, dont l’offre est structurée autour du financement, de l’accompagnement et l’internationalisation des entrepreneurs à travers la mise en réseau, sa directrice précise : «Une vingtaine d’entrepreneurs évoluant notamment dans les domaines de la fintech, de l’Internet des objets et de l’agriculture ont été financés dans le cadre du Fonds Innov Invest géré par la CCG». Et d’ajouter : «Le programme d’accélération de Start-up Maroc a permis d’accompagner 47 entrepreneurs dont la moitié est issue de la diaspora marocaine établie aux USA et en Europe».
Précisons que sur le nombre précité, 25 entrepreneurs ont bénéficié sur l’année de l’accompagnement tandis que le reste a profité d’opportunités ponctuelles. ◆
Paroles de Pro : Zineb Rharrasse, cofondatrice et Directrice générale de StartUp Maroc
«Pour l’accompagnement des start-up et des porteurs de projets, StartUp Maroc dispose de compétences en interne pour la définition du programme. Nous faisons également appel à des professionnels externes. Ce qui a été le cas l’année dernière où 14 sessions de workshops (ateliers thématiques), ont été organisées et animées par des mentors et des entrepreneurs dont l’expertise est avérée dans la thématique abordée lors des différents ateliers.
La formation comporte des sessions individuelles assurées par un mentor ou StartUp Maroc et des ateliers de groupe. Il est de bon augure pour l’écosystème de constater que de plus en plus de grands groupes marocains collaborent avec les start-up. Lors du Salon international de l’agriculture au Maroc (SIAM) 2019, StartUp Maroc a eu à travailler avec le groupe Crédit Agricole du Maroc, qui a dédié son stand institutionnel à l’innovation. Les grandes entreprises qui mettent en place des structures dédiées à l’innovation sont davantage outillées pour collaborer avec les start-up». ■