Entreprises de taille intermédiaire: faible représentativité dans les ENR

Entreprises de taille intermédiaire: faible représentativité dans les ENR

Il existe très peu d’entreprises de taille intermédiaire évoluant dans le domaine des énergies renouvelables au Maroc.

Le marché domestique est dominé par l’existence de petits et de grands installateurs.

 

Par M. Diao

Au Maroc, les énergies renouvelables (ENR) et les green techs offrent de réelles opportunités aux porteurs de projets, aux start-up et aux entreprises de taille intermédiaire (ETI). Les opérateurs économiques marocains sont de plus en plus conscients de la nécessité d’accélérer leur transition énergétique en adoptant les énergies renouvelables, de plus en plus compétitives.

Pour preuve, les premiers panneaux solaires dans les années 1980 coûtaient jusqu’à 600 DH le watt crête. En 2015, une installation complète coûtait entre 15 et 20 DH le watt crête. Aujourd’hui, le coût de celleci est inférieur à 10 DH. De plus, l’on note que pour des projets de centrales solaires de 500 kwh et de 1MW, le coût du kwh s’affiche à moins de 30 centimes.

Sachant qu’un projet de plus de 200 MW peut générer un coût inférieur à 20 centimes/kwh contre 1,07 DH/kwh pour l’électricité d’origine fossile. En dépit de cette compétitivité ascendante et favorable pour les opérateurs privés qui ont fait le pari d’investir le secteur des énergies propres, il existe peu d’ETI spécialisées dans les green techs et les énergies renouvelables au Maroc.

«Le marché national dénombre beaucoup de petits et de grands installateurs et très peu d’ETI», constate Badr Ikken, ancien Directeur général de l’Iresen et président exécutif de Green Innov Industry Investment (GI3). D’ailleurs, l’ingénieur, qui a décidé de se lancer récemment dans l’aventure entrepreneuriale, a fait le choix d’un positionnement intermédiaire entre la TPE et la GE.

Malgré les poussées inflationnistes enregistrées dans la plupart des Etats et qui impactent négativement le coût de certaines composantes utilisées dans la production d’énergies renouvelables, ces dernières continueront de gagner en compétitivité. Et ce, sous l’effet d’une adoption à grande échelle au niveau national et international. Le renforcement des investissements est de nature à faire baisser les coûts des technologies utilisées. Ce qui est favorable à l’accroissement des marges des entreprises.

Au final, tout ce qui précède légitime l’existence d’un tissu d’ETI à même de contribuer à l’accélération de la transition énergétique du Maroc. Le pays nourrit de grandes ambitions en matière de développement des énergies renouvelables. Ces dernières devraient représenter près de 52% du mix énergétique à l’horizon 2030. 

 

Energie solaire : Des rendements supérieurs
La principale source de baisse du coût de l’énergie photovoltaïque provient des meilleurs rendements des panneaux photovoltaïques. Au début des années 2000, les panneaux produisaient moins de 100 watts crêtes. Aujourd’hui, certains producteurs font état de plus de 600 watts crêtes par panneau. En outre, la durée de vie des panneaux est garantie plus de deux décennies. Le prix des onduleurs, qui ont une durée de vie de 10 ans environ, ont aussi baissé au cours des dernières années. Notons que le coût moyen du kwh d’énergie photovoltaïque produit dans la capitale économique est de moins de 20 centimes aujourd’hui (contre 1,20 DH au début des années 2000).

 

 

 

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