L’inflation globale de la zone OCDE diminue pour atteindre 5,4 % en juillet 2024 malgré une hausse de l’inflation dans près de la moitié des pays de l’Organisation de Coopération et Développement économiques, selon une estimation de l’OCDE publiée mercredi.
Il ressort de cette estimation que bien que l’inflation en glissement annuel dans la zone OCDE, mesurée par l’indice des prix à la consommation (IPC), ait diminué en juillet 2024 pour s’établir à 5,4 %, après 5,6 % en juin, "les évolutions ont été très différentes d’un pays à l’autre".
En effet, l’inflation qui a augmenté dans 17 des 38 pays de l’OCDE, a diminué dans 11 pays et est restée stable ou globalement stable dans 10 pays. En revanche, elle a baissé de près de 10 points de pourcentage en Türkiye, où l’inflation s’est néanmoins maintenue au-dessus de 60 %.
"Sans la Türkiye, l’inflation de la zone OCDE aurait été globalement stable en juillet. L’inflation globale a été inférieure ou égale à 2 % dans neuf pays en juillet, mais supérieure à 5 % dans quatre autres", souligne la note de conjoncture mensuelle de l’Organisation de Coopération et Développement économiques.
Le document relève que l’inflation en glissement annuel de l’énergie dans la zone OCDE a augmenté pour atteindre 3,3 % en juillet, après 2,3 % en juin, atteignant son niveau le plus élevé depuis février 2023.
Elle a augmenté dans 22 pays de l’OCDE mais a baissé dans 13 autres, précise la note qui constate, en revanche, que l’inflation sous-jacente (inflation hors alimentation et énergie) dans la zone OCDE a diminué en juillet.
L’inflation de l’alimentation dans la zone OCDE a également diminué, sans qu’une tendance commune entre les pays ne se dégage.
Dans le Groupe des sept (G7) rassemblant les économies les plus avancées, l’inflation globale en glissement annuel est restée stable à 2,7 % en juillet, les hausses les plus fortes ayant été observées en Italie, qui a continué d’enregistrer l’inflation la plus basse de ce groupe de pays, et au Royaume-Uni.
L’inflation globale aux États-Unis est passée sous la barre des 3,0 % pour la première fois depuis mars 2021, selon la même source qui précise que l’inflation sous-jacente a été la principale contributrice à l'inflation globale dans tous les pays du G7, à l’exception du Japon où la contribution cumulée de l’inflation de l’alimentation et de l’énergie a été plus élevée que celle de l’inflation sous-jacente.
Dans la zone euro, l’inflation en glissement annuel, mesurée par l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), est restée globalement stable à 2,6 % en juillet, après 2,5 % en juin.
L’inflation de l’énergie y a augmenté pour atteindre 1,2 % en juillet, après 0,2 % en juin, tandis que l’inflation de l’alimentation a diminué pour atteindre son plus bas niveau depuis juillet 2021 à 1,6 %, l’inflation sous-jacente étant restée inchangée.
En août 2024, selon l’estimation rapide d’Eurostat, l’inflation en glissement annuel serait tombée à 2,2 % dans la zone euro, avec une baisse des prix de l’énergie, tandis que l’inflation sous-jacente serait restée globalement stable.