◆ Les acteurs du Takaful se bousculent au portillon.
◆ Ce qui reste à stabiliser avant le démarrage.
L’ an dernier, Hassan Boubrik nous indiquait que les acteurs du Takaful devraient mutualiser leur offre pour s'en sortir. La taille du marché au démarrage étant petite, les actionnaires mettraient du temps à rentabiliser leur investissement.
A l'époque, le patron de l'ACAPS nous expliquait qu'il faut prévoir un agrément ou deux, dont une offre mutualisée, à l'image de la CAT par exemple pour les professionnels du transport. Mais, depuis, de l'eau a coulé sous les ponts et le Takaful a pris plus de place dans la stratégie des compagnies, sans doute plus enthousiastes après avoir constaté la belle progression des financements immobiliers participatifs.
Hassan Boubrik suppose d'ailleurs que les négociations ou tentatives d'alliances n'ont peutêtre pas abouti, avec en toile de fond la problématique de partage des bases de données clients dans l'optique d'une offre mutualisée, ce qui s'est traduit par le dépôt de 5 demandes d'agréments auprès du régulateur. Autant dire que tout le monde ou presque souhaite être de la partie.
Par ailleurs, l'ACAPS avance sur le volet réglementaire et travaille sur la stabilisation de la circulaire sur le Takaful avec le Secrétariat général du gouvernement (SGG). Un chantier qui devrait être achevé d'ici la fin de l'année. Parallèlement, le secteur attend encore l'adoption de son plan comptable, qui nécessite l'approbation du Conseil national de la comptabilité (CNC).
Questionné sur la taille que pourrait représenter le Takaful dans le paysage marocain des assurances, Boubrik nous confie qu'il le voit représenter à terme entre 5 et 6% du marché. Cela équivaut, selon nos calculs, à près de 3 Mds de dirhams de primes à capter.