◆ Les besoins de l’activité devraient atteindre un milliard d’euros en 2020.

◆ Des discussions sont en cours pour passer à une deuxième phase de développement.

Par : Charaf Jaidani

L’Association marocaine pour l’industrie et la construction automobile (Amica) organise, en partenariat avec Tanger Med Zone, Renault Maroc, PSA et Atlantic Free Zone, la sixième édition du Salon de la sous-traitance automobile du 25 au 27 septembre à Tanger. Ce Salon, qui gagne en envergure d’édition en édition, se déroule cette année dans un contexte favorable pour la production automobile nationale.

En effet, le secteur de l’industrie automobile au Maroc, avec les deux usines de Renault, le lancement de l’activité Peugeot Citroën avec ses trois composantes (usine de montage, usine mécanique et centre d’études), et l’implantation prochaine du constructeur chinois BYD, est en route vers la réalisation des objectifs du Plan d’accélération industrielle 2014-2020.

«D’ici 2020, le secteur devrait atteindre un chiffre d’affaires de plus de 10 milliards d’euros. Il devrait aussi bénéficier des retombées de l’intérêt croissant de plusieurs constructeurs automobiles pour le sourcing au Maroc (PSA, Renault, VW, Ford, …), et du projet du port de Kénitra Atlantique», souligne Abdelaziz Miftah, Directeur général de l’Amica.

Lors d’un point de presse tenu récemment et dédié à la présentation du Salon, il a mis en lumière les efforts déployés par les industriels et le gouvernement pour développer la filière. «Nous sommes en phase avec les objectifs que nous nous sommes fixés avec le ministère de l’Industrie pour l’horizon 2020, et je pense que nous allons les atteindre avant.

Des discussions sont en cours pour passer à une deuxième phase où il sera question d’impliquer davantage les ressources marocaines, de multiplier les joint-ventures, d’activer le transfert de savoir-faire et de promouvoir la R&D aussi bien que l’innovation dans l’industrie automobile», explique-t-il.

Pour sa part, Rachid Machou, président du comité organisateur du Salon, affirme que cet évènement «est l’occasion pour les constructeurs automobiles et les fabricants de pièces automobiles de se réunir autour d’une même table avec les outilleurs, les fabricants de toutes sortes de machines et des prestataires de services pour discuter des opportunités de développement, notamment en ce qui concerne les commodités qui n’existent pas encore dans le pays».

Ce Salon a donc pour objectif de créer un bassin de sourcing/networking au niveau local et de mettre en avant les atouts incontestables de la plateforme industrielle automobile marocaine. A noter que les besoins de l’activité de la sous-traitance sont actuellement estimés à 500 millions d’euros, et devraient atteindre le milliard d’euros en 2020.

Ces besoins sont répartis entre 120 millions d’euros pour les prestations logistiques, 50 millions d’euros pour la conception et la réalisation de machines, 50 millions d’euros pour les outillages (injection plastique, emboutissage, …), 40 millions d’euros pour la maintenance et l’implantation des moyens industriels, 20 millions d’euros pour la formation, etc.

L’Amica rappelle à ce titre que le secteur de l’industrie automobile est le premier secteur exportateur au Maroc, avec une part de 29% du total des exportations du pays et un chiffre d’affaires de 8 milliards d’euros.

La dynamique du secteur se retrouve dans les chiffres de fréquentation du Salon. Ainsi, pour cette édition, 300 exposants ont déjà confirmé leur présence. La participation sera en hausse de 10% par rapport à celle de l’an dernier, et de 125% par rapport à la première édition. Les responsables achats et techniques des équipementiers, leaders mondiaux dans leur domaine d’activité, et grands donneurs d’ordre seront présents pour concrétiser des opportunités de business.