SALE TEMPS POUR LE TOURISME

SALE TEMPS POUR LE TOURISME

Le tourisme est dans de… sales draps. Et c’est le cas de le dire. Depuis deux ans, il est le souffre-douleur des autorités, en raison notamment des nombreuses restrictions prises pour limiter la propagation du coronavirus et qui ont un impact direct sur l’activité.

Depuis deux ans, les opérateurs touristiques tirent la gueule. Depuis deux ans, ils n’ont plus aucune visibilité sur leurs activités. Depuis deux ans, l’écosystème touristique accumule faillites et pertes massives d’emploi, malgré les mesures de soutien apportées par le gouvernement, dont la dernière en date consiste en la mobilisation d’une enveloppe de 2 Mds de DH. Un montant insignifiant par rapport aux pertes colossales enregistrées par le secteur.

La preuve par les chiffres : une baisse sans précédent de 71% des arrivées touristiques en 2021 par rapport à 2019, et des pertes, sur deux ans, de 20 millions de voyageurs et de 90 milliards de dirhams de revenus en devises. Ces chiffres ont été dévoilés, mardi, au Parlement, par la ministre du Tourisme, de l'Artisanat et de l'Économie sociale et solidaire, Fatim-Zahra Ammor. Comment revaloriser la destination Maroc et la repositionner valablement dans les pays touristiques de choix ?

C’est l’enjeu du moment. Car l’image du Royaume a été sérieusement écornée par les fermetures/ouvertures inopinées des frontières, qui ont piégé des milliers de touristes au Maroc et de compatriotes à l’étranger. En cela, Ammor a annoncé un programme visiblement très agressif, consistant en des partenariats avec des voyagistes internationaux (Global Caravan et FTI Touristik) et des compagnies aériennes (Ryanair, EasyJet et Transavia).

Ce dispositif sera appuyé par divers moyens de promotion marketing, notamment des plateformes numériques. Au total, 35 accords internationaux ont été conclus avec 15 partenaires pour assurer une forte reprise du tourisme et une affluence de touristes étrangers après l'ouverture des frontières. Cela sera-t-il suffisant ? Difficile de le dire pour l’instant. En tout cas, certains opérateurs du secteur ne décolèrent pas suite à l’annonce des nouvelles conditions d’accès au territoire, lesquelles s’apparenteraient à une «fermeture prolongée des frontières».

Tout cela renseigne sur deux choses : d’abord, il faut changer de paradigme et initier un modèle de gouvernance autrement plus innovant et plus efficient de la chose touristique. Ensuite, il faut une nouvelle vision dans la manière de gérer cette pandémie, d’autant que le secteur touristique ne saurait souffrir d’une nouvelle fermeture des frontières.

 

 

Par F. Ouriaghli

 

 

 

 

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