Réputation du Maroc dans le monde: les conclusions de l’étude de l’IRES

Réputation du Maroc dans le monde: les conclusions de l’étude de l’IRES

En 2021, la réputation mondiale du Maroc est meilleure que celle de la Corée du Sud, de la Malaisie et des BRICS. 

Le Maroc occupe la 27ème place parmi les 72 pays évalués dans cette enquête.

 

Par Y. Seddik

 

 

 

L’ Institut royal des études stratégiques (IRES) a publié la 7ème édition de l'étude sur la réputation du Maroc dans le monde, réalisée en partenariat avec The RepTrak Company. Objectifs  : examiner les forces et les insuffisances du Maroc, en termes de réputation externe et interne, ainsi que les leviers qui pourraient constituer des opportunités de communication sur l’image du Royaume à l’international.

L’enquête de 2021, qui a été réalisée entre les mois de janvier et mars, se base sur un échantillon de 25 pays, qui comprend les pays de l’ancien G-8 (G7+la Russie) ainsi que 17 pays développés et/ou émergents, relevant des principales régions du monde, qui représentent une priorité de la stratégie de positionnement international du Maroc. Selon cette édition, le Maroc bénéficie toujours d'une image internationale, dans l'ensemble positive. «Occupant la 27ème place parmi les 72 pays évalués dans cette enquête, le Royaume a conservé sa position de l'année 2020 dans le top 30 des nations ayant la meilleure réputation auprès des pays du G7+ la Russie», lit-on dans le rapport.

En 2021, la réputation du Maroc auprès des pays du G7+ la Russie s’est repliée de 2,1 points, soit un niveau identique à celui de la réputation moyenne des 72 pays évalués. Comparé à certains pays cibles, à savoir l’Afrique du Sud, la Turquie, le Chili et le Mexique, le Maroc jouit d’une réputation nettement supérieure auprès des pays du G7+ la Russie, à l’exception du Chili, qui est le seul pays dont la réputation externe, en 2021, est presque identique à celle du Maroc. Elle est également meilleure que celle de la Corée du Sud, de la Malaisie et des BRICs. L’étude explique que les atouts du Maroc en termes de réputation externe sont relatifs aux attributs afférents à la qualité de vie. Cependant, la réputation au titre des attributs «Environnement naturel», «Loisirs et distractions» et «Population aimable et sympathique», a chuté entre 2020 et 2021.

Pour l’IRES, cette situation pourrait être expliquée par le fait que la pandémie de la Covid-19 a profondément changé les attentes des citoyens des pays du G7+ la Russie. «L’attention est accordée dorénavant plus aux aspects rationnels liés au développement des secteurs de la vie qu'aux aspects aspirationnels», explique-t-on. Notons qu’entre 2015 et 2021, le Maroc a gagné 10 places dans le classement international des 72 pays évalués au titre de sa réputation auprès des pays du G7+ la Russie.

Et vis-à-vis des Marocains ?

La réputation interne du Maroc, qui est constituée de l’ensemble des perceptions qu’ont les Marocains de leur propre pays, a connu des fluctuations, dépendant fortement de l'évolution de la perception des Marocains de leur environnement institutionnel et politique.

«Ce dernier attribut a enregistré la plus forte baisse entre 2020 et 2021, ce qui a empêché le Maroc de capitaliser sur les progrès réalisés en 2020, année qui s’est distinguée par le retour de confiance des citoyens marocains envers les institutions nationales», relève l’étude. A l'instar de celle de la majorité des pays de l'échantillon, la réputation interne du Maroc a reculé en 2021 (-4,6 points). Ceci a concerné la majorité des attributs, à l’exception des attributs «Technologie/ Innovation», «Marques et entreprises reconnues» et «Système éducatif» qui se sont améliorés pour la deuxième année consécutive. La réputation interne du Maroc en 2021 demeure néanmoins favorable et dépasse largement son niveau pré-covid de 2019.

Au final, afin d'améliorer sensiblement sa réputation interne et externe, l’étude préconise au Royaume d’engager des réformes de grande envergure en matière d'éducation, d'innovation et de technologies, de capital de marque et de qualité des produits et services. Et ce, parallèlement aux grands chantiers de la relance économique, de la couverture sociale généralisée et de la restructuration du secteur public, dictés par le contexte de la crise sanitaire.

 

 

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