Le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Salaheddine Mezouar, et le ministre délégué chargé de la Coopération africaine, Mohcine Jazouli, ont tenu, jeudi à Casablanca, une séance de travail axée sur la consolidation de la coopération Sud-Sud.
Au cours de cette réunion, tenue au siège du patronat en présence de membres du Conseil d’Administration, Mezouar a souligné l’adhésion du secteur privé marocain à la vision de SM le Roi Mohammed VI en faveur du renforcement de la coopération Sud-Sud comme vecteur d’émergence d’une Afrique dynamique et prospère, dont le Maroc fait partie.
Il a également mis en avant l’expérience et l’expertise des entreprises marocaines acquises aujourd’hui pour aller plus en avant dans le partenariat, au service de la co-émergence dans une logique gagnant-gagnant.
Il a, dans ce cadre, rappelé, l’importance d’encourager, de soutenir et d’accompagner les PME et TPE, pour qu’elles s’inscrivent dans l’intégration régionale et continentale, et réitéré sa conviction que le secteur privé africain dispose aujourd’hui d’un savoir-faire et de compétence à même de construire ce partenariat gagnant voulu par tous.
Mezouar a insisté également sur l’importance de la collaboration du secteur privé avec le département en charge de la coopération africaine en faveur de la compétitivité des opérateurs économiques marocains et de la croissance de notre économie nationale.
Une centaine d’entreprises marocaines présentes en Afrique
Pour sa part, Jazouli a exposé les grands axes de la Vision royale pour l’émergence du continent africain. Il a rappelé que le co-développement économique et social inclusif est l’axe central de cette Vision qui s’est matérialisée par une dynamique sans précédent.
Le Souverain a ainsi réalisé plus de 50 visites dans plus de 25 pays pendant lesquels près de 1.000 accords de coopération ont été signés avec les partenaires africains, a-t-il insisté.
Jazouli a également souligné que l’ancrage africain du Maroc constitue un avantage compétitif pour son tissu économique. Le Maroc compte déjà sur la présence d’une centaine d’entreprises dans 42 pays du continent et dans des secteurs variés, tels que la banque, les télécoms, le BTP, l’agroalimentaire ou l’industrie pharmaceutique.
Ainsi, le renforcement de la coopération avec les pays africains s’est traduit à travers une évolution exceptionnelle des échanges commerciaux, les exportations vers l’Afrique subsaharienne ayant été multipliées par 8 en 15 ans.
De plus, avec 37 milliards de dirhams investis en 15 ans, le Royaume est aujourd’hui le 2ème investisseur africain sur le continent et 1er investisseur africain en Afrique de l’Ouest.
Jazouli estime que, le secteur privé, moteur de la croissance économique dans le pays, est une clef essentielle de la réussite de l'opérationnalisation de la Vision Royale pour l'Afrique.
En effet, l’Afrique, dont le potentiel a été rappelé pendant la rencontre, offre des relais de croissance et de création d’emplois pour le Maroc dans de nombreux domaines. La dynamique en cours sur le continent offre la possibilité au secteur privé marocain de faire valoir son expertise et son expérience dans le cadre d’une solidarité agissante pour la co-émergence du continent.
Le ministère délégué chargé de la Coopération africaine est mobilisé pour soutenir et accompagner l’ensemble du secteur privé en Afrique, et notamment les PME, à travers des actions concrètes de coordination avec la CGEM.
Il s’agit essentiellement de déployer les outils qui favoriseront l’identification d’opportunités, faciliteront les investissements, contribueront à régler les problèmes rencontrés sur le terrain et renforceront les échanges commerciaux tout en déployant les mécanismes qui conduiront naturellement à un désir d’Afrique.
(Avec MAP)