Le secteur de la transformation des produits de la mer subit de plein fouet les conséquences de la pandémie du Coronavirus.Dans un communiqué, la Fédération nationale des industries de transformation et de valorisation des produits de la pêche au Maroc (FENIP) fait savoir que les opérateurs du secteur enregistrent désormais les refus des marchandises exportées dans plusieurs pays, en particulier les principaux clients à l’export.
A cela, s’ajoutent les perturbations à grande échelle des chaines logistiques et des chaines d’approvisionnement de matières premières, puisque les bateaux de la pêche côtière sont à l’arrêt depuis 2 semaines. «Aussi, avons-nous remarqué que les prix de vente des boites métalliques fabriquées au Maroc pour la conserve alimentaire ont subit une augmentation non justifiée», s’indigne la Fédération.
Cette situation engendre une crise sans précédent de notre secteur et aura des répercussions sociales négatives, notamment sur les tranches fragilisées des travailleurs, à savoir les marins pêcheurs ainsi que les ouvriers et ouvrières de la transformation des produits de la mer qui se comptent par dizaines de milliers, avertit la FENIP. Rappelons que secteur de l’industrie de la pêche offre environ 660.000 emplois directs et indirects, fait vivre quelque 3 millions de personnes, exporte plus de 85% de sa production et réalise un chiffre d’affaires de 2 milliards de dollars sur plus de 136 pays. Selon la Fédération, le secteur pourrait aisément doubler son chiffre d’affaires et améliorer sa contribution à l’économie nationale à l’horizon 2025 si les conditions suivantes sont réunies :
▪ Des mesures incitatives nécessaires dans le cadre d’un contrat programme;
▪ une communication fluide et régulière avec l’administration;
▪ une gouvernance articulée autour de partenariats publiques privés;
▪ un financement adéquat et pérenne à travers la création d’un CREDIT MARITIME. Ainsi, pour sauvegarder cet important secteur, la FENIP appelle le gouvernement à prendre urgemment les mesures adéquates pour éviter une crise économique et sociale aiguë à l’échelle des régions et au niveau national. A cet effet, la FENIP propose les mesures suivantes :
- Facilités et souplesses par les banques en matière de fonctionnement du compte en attendant la reprise de l’activité.
- Faire intervenir, au besoin, la CCG pour la garantie de tout fonds de roulement supplémentaire occasionné par cette situation de pandémie.
- Renforcer les dispositifs d’assurance pour garantir les exportations de marchandises marocaines. - Prise en charge, par l’Etat, des coûts nécessaires pour la préservation des stocks de produits finis jusqu’à la reprise normale des exportations.
- Encourager les exportations de nos produits par l’exploitation des avions cargos.
- Prendre en charge les surestaries et tous frais engendrés par la mise en quarantaine des bateaux transitant par des pays à risques.
- Sans distinction aucune, tous les secteurs sont concernés et plus particulièrement les très petites, petites et moyennes entreprises, d’où la nécessité de travailler sur un plan national de protection des entreprises et de relance de l’économie.
- Créer des cellules de crises publiques privées par régions en insistant sur la représentativité de tous les secteurs
- Créer un comité de veille dédié à l’export par région, et ce en coordination avec l’Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX) - Prévoir des mesures compensatoires pour permettre aux entreprises de maintenir les emplois intérimaires, les saisonniers et les prestataires intermédiaires.
- Sans distinction aucune, tous les secteurs sont concernés et plus particulièrement les très petites, petites et moyennes entreprises, d’où la nécessité de travailler sur un plan national de protection des entreprises et de relance de l’économie.
- Créer des cellules de crises publiques privées par régions en insistant sur la représentativité de tous les secteurs. - Créer un comité de veille dédié à l’export par région, et ce en coordination avec l’Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX) - Prévoir des mesures compensatoires pour permettre aux entreprises de maintenir les emplois intérimaires, les saisonniers et les prestataires intermédiaires.