Perspectives économiques: L’Afrique pourrait perdre 50 millions d’emplois !

Perspectives économiques: L’Afrique pourrait perdre 50 millions d’emplois !

Les pays dépendants du tourisme et des matières premières pourraient subir une chute de la croissance variant de 5 à 10%.

Les économies les plus impactées de la région seraient le Maroc, l’Afrique du Sud, le Ghana, le Nigeria ainsi que l’Algérie.

Par B. Chaou 

 

La crise Covid-19 a eu à ce jour des conséquences sanitaires, économiques et sociales dramatiques sur bon nombre de pays.

Le club francophone du management, des risques et des assurances, Francorisk, s’est penché sur les perspectives économiques mondiales et régionales (Afrique) en abordant le thème : «Risques pays et environnement des affaires post covid-19».

Ainsi, selon une étude présentée lors de ce webinar par Ludovic Subran, chef économiste au sein d’Allianz, la croissance serait négative d'environ 3% en 2020 en Afrique. Mais pour les pays dépendants du tourisme ou des matières premières entre autres (le pétrole, le cacao, le sucre, etc.), la chute pourrait varier entre 5 et 10%.

L’affaissement des indicateurs économiques conduirait également à une difficulté d’accès aux capitaux et à des coûts de financements plus élevés. «La dégradation de la notation financière pour de nombreux pays, et donc des coûts de financement plus élevés sont à prévoir. Une hausse des taux de financements vis-à-vis de plusieurs pays africains est fortement attendue», estiment les experts de Francorisk.

 

Inévitable hausse du chômage

Selon des données d’Allianz présentées lors de ce webinar, l’Afrique du Sud, le Ghana, le Nigeria, ainsi que l’Algérie, seront les économies les plus touchées par cette crise suite à la baisse du prix du pétrole et des autres produits de base, comme le cuivre et le platine.

Le Maroc sera impacté quant à lui, selon la même source, par la forte baisse des recettes touristiques. D’autres causes sont citées comme étant source d’affaiblissement des économies du continent, notamment les sorties de capitaux, les faibles envois de fonds, la perturbation des chaînes d’approvisionnement et l’inflation alimentaire. Selon Ludovic Surban, «cela conduirait à plusieurs troubles sociaux et à la hausse du taux de chômage et des risques d’insécurité».

D’ailleurs, selon l’étude d’Allianz, jusqu'à 50 millions d'Africains pourraient perdre leurs emplois.

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