Parkings de stationnement: un casse-tête persistant

Parkings de stationnement: un casse-tête persistant

Les sites publics ont une capacité insuffisante et leur nombre est limité.

Pour encourager le privé à s’intéresser à ce segment, il faudrait des incitations fiscales ou foncières.

 

Par C. Jaidani

En l’absence de moyens de transport en commun suffisants et adéquats, plusieurs citoyens optent pour l’utilisation de leurs propres engins de mobilité. Mais ils se retrouvent confrontés à d’autres contraintes comme les embouteillages et le stationnement. Ce dernier est devenu un véritable calvaire pour les automobilistes, particulièrement dans les grandes métropoles. Car le temps perdu pour trouver une place disponible ne cesse de s’allonger, créant de nombreux désagréments pour les conducteurs.

La problématique se pose essentiellement dans les grandes villes, notamment à Casablanca et Rabat, et accessoirement dans les villes touristiques lors de la haute saison. Pour remédier à cette situation, ces métropoles ont lancé un plan directeur de stationnement. A Casablanca, par exemple, un programme a été initié pour mobiliser de nouvelles places.

Actuellement, la capacité de toute la ville ne dépasse pas les 20.000 places, alors que les besoins se chiffrent à près de 40.000. Dans certaines zones à forte concentration démographique ou marquées par la présence de zones d’activités, le taux de saturation dépasse les 150%. Le programme lancé par la ville n’arrive pas à absorber le déficit, bien que la métropole se soit dotée de nouveaux sites comme celui du boulevard Rachidi. Ce dernier dispose d’une superficie de 20.000 m2 et d’une capacité d’accueil de 710 places. Plus petit, un autre parking a été érigé au niveau de la Place Mohammed V. Il est doté d’une capacité de 173 places.

Ces sites sont installés en face de plusieurs administrations à forte affluence comme le tribunal de première instance, la Wilaya de Casablanca, le Centre régional d’investissement, le conseil communal de la ville, la conservation foncière, la direction régionale des douanes ou celle des impôts. La ville propose également le parking de la mosquée Hassan II, qui a une capacité d’accueil de 1.200 places. Sans compter d’autres sites dont la capacité varie entre 50 et 160 places. La tarification appliquée par ces parkings est très critiquée par les usagers. Elle est jugée chère.

«Nous avons lancé des offres compétitives pour les personnes qui fréquentent quotidiennement les lieux. Contrairement aux places en surface, les parkings souterrains sont aménagés selon les meilleures normes. Ils sont équipés de caméras et disposent d’équipes de surveillance 24h/24 et 7 j/7. Ils nécessitent des charges importantes pour leur fonctionnement et leur entretien», explique-t-on auprès de Casa Baia, société de développement local (SDL), responsable de la gestion des parkings publics dans la métropole. Face à ce déficit, le conseil de la ville de Casablanca est appelé à investir de nouvelles pistes pour doter la métropole de nouveaux parkings. Il est question d’encourager le privé à s’intéresser à ce créneau, particulièrement pour des sites d’une capacité de moins de 100 places, mais qui soient mieux situés géographiquement. Pour ce faire, il faut des incitations fiscales pour séduire les investisseurs.

«Vu la demande existante, les projets dans les parkings sont très intéressants. Mais ils sont très capitalistiques, vu le coût du foncier et les caractéristiques techniques exigées dans les constructions. Le retour sur investissement prend du temps. Ce genre de projets est recommandé pour les institutionnels privés, comme les assurances ou les caisses de retraite», souligne Mohamed Alaoui, expert en immobilier. 

 

 

 

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