L'inflation continue de marquer le quotidien des Marocains en 2024, affectant à la fois les consommateurs et les acteurs économiques. Les derniers chiffres de l'Indice des prix à la consommation (IPC) publié par le haut-commissariat au Plan (HCP) révèlent un tableau contrasté avec des baisses notables dans certaines catégories de produits, tandis que d'autres connaissent des hausses préoccupantes. De plus, l'impact de l'inflation varie significativement d'une ville à l'autre.
Flambée des prix du «poisson», des «fruits» et des «carburants»
Les premiers mois de l'année 2024 ont été marqués par une hausse significative des prix de plusieurs produits essentiels. En particulier, les «poissons et fruits de mer» ont vu leurs prix augmenter de manière spectaculaire, enregistrant une hausse de 4,7% entre juin et juillet 2024. Les fruits n'ont pas été épargnés, avec une hausse de 0,9% au cours du même mois, de quoi confirmer le sentiment général des citoyens.
S’agissant des produits non alimentaires, les «carburants» ont également connu une hausse notable de 1,3%, un facteur qui a des répercussions directes sur les coûts de transport et, par extension, sur le prix de nombreux autres biens et services.
Par ailleurs, certains produits alimentaires ont enregistré des baisses de prix significatives, soulageant quelque peu les ménages. En tête de liste, les «légumes» ont vu leurs prix chuter de 6,5%. Les produits laitiers, en particulier «le lait, le fromage et les œufs», ont également connu une diminution de 1,0%, ainsi que les huiles et graisses avec une baisse de 0,5%.
Evolutions par ville
Dans la période de juin à juillet 2024, les variations de l'indice des prix à la consommation (IPC) ne sont pas homogènes à travers les villes marocaines, révélant des disparités régionales importantes. En effet, certaines villes ont vu leur indice des prix à la consommation diminuer. Il s’agit de Errachidia qui a enregistré la baisse la plus marquée avec 1,1%, suivie de Safi avec 1,0%. D'autres villes comme Fès, Marrakech, et Dakhla ont également connu des baisses de 0,5% chacune, Agadir et Rabat avec 0,4% et Oujda, Meknès et Settat avec 0,3%, reflétant une tendance générale de stabilisation ou de recul des prix dans ces régions.
En revanche, des hausses ont été enregistrées à Laâyoune et Béni-Mellal avec 0,5%, à Kénitra avec 0,4% et à Tanger et Guelmim avec 0,2%.
Laâyoune et Dakhla en tête des villes avec les plus importantes hausses de prix
Il sied de signaler que depuis le début de l’année 2024, la ville de Laâyoune a enregistré la plus forte hausse, avec une augmentation de 3,2% de l'IPC, suivie de Dakhla avec +1,7%. Rabat et Safi ont toutes deux enregistré une hausse de 1,7%, tandis que Tétouan et Kénitra ont connu des augmentations respectives de 1,6%.