Avec un score de 2.012, le Royaume reste dans la moyenne mondiale et conserve une 7ᵉ place régionale au sein du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA), juste derrière la Tunisie.

Dans un contexte global où la paix a reculé dans 87 pays sur 163, le Maroc enregistre une quasi-stabilité de son score (-0.001). Il parvient à maintenir sa position dans une région marquée par une forte instabilité, où des pays comme le Soudan, la Syrie ou le Yémen occupent les dernières places du classement mondial.

Trois indicateurs passés au crible

Le rapport, fondé sur 23 indicateurs quantitatifs et qualitatifs, se base sur trois domaines principaux : la sécurité intérieure, les conflits en cours et la militarisation.

En matière de sécurité sociétale, le Maroc obtient un score de 2.216, un des points les plus faibles du pays. Cette note reflète une perception persistante d’insécurité, notamment dans les milieux urbains, ainsi qu’un niveau élevé de défiance vis-à-vis des institutions de sécurité.

Sur le volet des conflits internes et internationaux, le score atteint 2.004, ce qui traduit une forme de tension géopolitique latente, notamment autour de la question du Sahara, mais sans situation de guerre ouverte.

Le domaine le plus favorable reste celui de la militarisation, avec un score de 1.672. Le Maroc figure ainsi parmi les pays les moins militarisés de la région, bien en deçà de l’Algérie (2.039), de l’Égypte (1.821) ou de l’Arabie saoudite (2.816).

Le Maroc en 7ᵉ position sur 20 pays en MENA

Au niveau régional, le Maroc se situe au milieu du tableau, derrière la Tunisie (6ᵉ) et la Jordanie (5ᵉ), mais devant l’Algérie (9ᵉ), l’Égypte (11ᵉ) et plusieurs États du Golfe. Le trio de tête régional est dominé par le Qatar, le Koweït et Oman, qui affichent une stabilité remarquable.

Une stabilité qui reste sous surveillance

Si le classement global du Maroc reste convenable, plusieurs signaux faibles sont à surveiller. La montée de la délinquance dans certaines villes, les inégalités sociales, et les tensions géopolitiques persistantes constituent des freins à un meilleur positionnement.

À l’échelle globale, le rapport note une détérioration de la paix mondiale pour la 12ᵉ fois en 16 ans. La guerre en Ukraine, les conflits au Proche-Orient, mais aussi l’augmentation des dépenses militaires et des tensions sociétales sont les principaux facteurs de recul.

Le Maroc, malgré ses défis, parvient pour l’instant à préserver sa stabilité relative, dans un environnement international de plus en plus incertain.