Des mémorandums d'entente relatifs à des projets de création et de reconversion de centres de formation professionnelle financés par le fonds «Charaka», mis en place dans le cadre du deuxième programme de coopération Compact II, ont été signés vendredi à Rabat.
Paraphés lors d'une cérémonie présidée par le chef du gouvernement Saâd Dine El Otmani, et le Vice-Président de MCC (Millenium Challenge Corporation) en charge du Département des Opérations du Compact, Anthony Welcher, ces projets, au nombre de 15, totalisent un montant de 813,4 millions de dirhams (MDH) et portent sur la création de 9 nouveaux centres et la reconversion de 6 centres existants.
Ces centres, qui accueilleront et assureront la formation de près de 8.400 stagiaires annuellement, sont localisés au niveau de six régions du Royaume tout en couvrant plusieurs secteurs dont l'agriculture, l'agro-industrie, le tourisme, l'industrie, l’artisanat, le BTP, le transport, la logistique et la santé, a fait savoir, à cette occasion, El Otmani.
La mise en œuvre des ces projets s'inscrit en droite ligne des objectifs de la feuille de route relative au développement de la formation professionnelle notamment en matière de promotion de l'intégration professionnelle des jeunes, l'amélioration de la compétitivité des entreprises, l'adoption d'une gouvernance prônant une véritable implication des professionnels dans la formation.
Le Chef du gouvernement a mis en exergue le rôle du secteur privé dans la conception, la réalisation et la gestion des projets financés par le fonds "Charaka", à travers notamment la participation de 17 associations et organisations professionnelles et fédérations sectorielles, assurant que cette participation est de nature à améliorer l'offre en matière de formation à la faveur de sa parfaite connaissance des défis et attentes des entreprises.
Pour Mohamed El Gharass, secrétaire d’État chargé de la formation professionnelle, la signature de ces mémorandums vient couronner un long processus de choix de projets visant l'amélioration des offres des institutions de la formation professionnelle, notant que ces 15 projets vont être réalisés dans le cadre de partenariats public-privé.
Mohamed Fikrat, membre du Conseil d’orientation stratégique de l’Agence MCA-Morocco a affirmé que ces projets de partenariats public-privé suivront un modèle de gouvernance où le secteur privé jouera un rôle important dans la définition et la gestion des besoins des entreprises, tout en garantissant une meilleure adéquation entre les compétences formées et les besoins du marché.
En effet, les projets bénéficient d’une forte implication du secteur privé, à travers notamment la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) représentée par son antenne régionale au Nord et plusieurs fédérations sectorielles, des organisations professionnelles ainsi que d’acteurs de la société civile et du milieu académique.
«La clé de succès de la formation professionnelle, c’est l’implication du privé. Un système réussi, c’est un système où le secteur privé est présent de bout en bout du processus, car in fine c’est le privé qui recrute», confie Abdelghani Lakhdar, Directeur général de l’agence MCA-Morocco, en charge de la gestion du Compact II.
Rappelons que le Maroc a conclu, le 30 novembre 2015, un deuxième programme de coopération (Compact II) avec le gouvernement des États-Unis, représenté par MCC et ce, dans l’objectif de rehausser la qualité du capital humain et d’améliorer la productivité du foncier.
Le budget alloué par MCC au Compact II, entré en vigueur le 30 juin 2017, s’élève à 450 millions de dollars, auquel s’ajoute une contribution du Maroc d’une valeur équivalente à 15% au moins de l’apport américain.