◆ La demande de forage a augmenté et les coûts ont baissé.
◆ L’activité a permis de développer l’irrigation et l’élevage.
Par C. Jaidani
Au-delà des périmètres irrigués, l’irrigation à partir des nappes phréatiques commence à regagner du terrain, aidée en cela par la baisse des coûts du forage et aussi des équipements dont ceux employés pour la technique du goutte à goutte. Outre les filières végétales, les forages de puits servent également à alimenter en eau les exploitations d’élevage, une activité qui assure un rendement notoire en dépit des contraintes.
Depuis 2012, le forage de puits est soumis à une autorisation auprès du département de l’eau relevant du ministère de l’Energie et des Mines. En moyenne, plus de 50.000 demandes sont déposées annuellement, dont 60% sont satisfaites. Depuis l’avènement du Plan Maroc Vert et ses mesures incitatives, l’intérêt pour le forage des puits n’a cessé d’augmenter aidé en cela par la baisse des coûts de cette opération sous l’effet de la concurrence et de la multiplication des opérateurs.
Les fellahs peuvent assurer un retour sur investissement en quelques années, notamment pour des filières à forte valeur ajoutée comme l’arboriculture. Cependant, l’essor des forages de puits ne peut se faire au détriment des ressources hydriques. Le département de tutelle via les agences des bassins hydrauliques régionales, veille scrupuleusement à leur préservation.
Une exploitation irrationnelle peut conduire à des catastrophes naturelles comme c’est le cas dans plusieurs régions du Souss, qui ont vu la nappe phréatique s’épuiser jusqu’à l’assèchement. Depuis 2012, les autorisations ont été soumises à des conditions draconiennes et les bénéficiaires doivent s’engager à respecter un cahier des charges bien précis avec éventuellement le contrôle du débit d’eau et le matériel utilisé.