Fonds Mohammed VI pour l'investissement: une carte d’espoir pour une relance durable

Fonds Mohammed VI pour l'investissement: une carte d’espoir pour une relance durable

Le Fonds Mohammed VI pour l’investissement, dont l’opérationnalisation se fait toujours attendre, devrait apporter une véritable dynamique à l’investissement dans plusieurs secteurs stratégiques du Royaume.

 

Par Y.Seddik

 

 

Le Fonds Mohammed VI pour l’Investissement, créé suite aux instructions du Roi Mohammed VI, s’assigne pour objectif de contribuer au financement des grands projets d'investissement et les accompagner aux niveaux national et territorial dans le cadre de partenariats avec le secteur privé, et de contribuer par le biais de fonds sectoriels ou thématiques, au capital de petites ou moyennes entreprises. Il contribuera directement au capital des grandes entreprises, publiques et privées, actives dans les domaines que le Fonds considère comme prioritaires, en mettant en place des instruments financiers appropriés tels les avances, les prêts remboursables ainsi que des fonds semi-autonomes.

Le fonds aura aussi pour mission de préparer et mettre en place des mécanismes de financement structurés pour trouver des solutions de financement pour les entreprises opérant dans des domaines que le Fonds juge prioritaires. Et c'est dans cette optique que le fonds, doté initialement de 15 milliards de DH par le Budget général de l'Etat, cible, entre autres, le tourisme, l'agriculture, les infrastructures, l'industrie, outre les activités à fort potentiel, l'innovation, etc. Rappelons que le capital du fonds est souscrit en totalité par l'État au moment de la création et peut être ouvert à d'autres actionnaires à hauteur de 49%.

Afin de garantir la continuité du caractère public de ce fonds, il a été décidé que la part des actionnaires, hors État, ne doit pas dépasser 33% du capital. Selon les domaines jugés prioritaires à chaque étape et en fonction des besoins de chaque secteur, le Fonds s’appuiera, dans ses interventions, sur des fonds sectoriels ou thématiques qu’il mettra en place. Parmi ces domaines, il y a lieu de citer notamment la restructuration industrielle, l’innovation et les activités à fort potentiel de croissance, la promotion des petites et moyennes entreprises, les infrastructures, l’agriculture et le tourisme.

Ces fonds seront constitués notamment sous forme d’OPCC, tels que régis par la loi n° 41-05 relative aux organismes de placement collectif en capital (OPCC). En outre, les fonds sectoriels ou thématiques seront gérés par des sociétés de gestion, telles que définies par la même loi. Ces sociétés sont sélectionnées, après appel à la concurrence, en fonction de cahiers des charges établis à cet effet.

«Nous souhaitons vivement que ce Fonds joue un rôle de premier plan dans la promotion de l'investissement et du relèvement des capacités de l'économie nationale. Il interviendra pour doter les secteurs productifs du soutien nécessaire et pour financer et accompagner les grands projets envisagés, dans le cadre de partenariats public-privé», avait souligné le Souverain au Parlement à l'occasion de l'ouverture de la 1ère session de la 5ème année législative de la 10ème législature. Par ailleurs, la création du fonds sous forme de SA présente des avantages liés notamment à la gouvernance.

En effet, la loi n° 17-95 relative aux sociétés anonymes consacre un formalisme rigoureux à même de rassurer les investisseurs et les parties prenantes ainsi qu’un dispositif de contrôle et de sanction garantissant la transparence et l’intégrité. En outre, cette gouvernance sera renforcée par la désignation d’administrateurs indépendants, jouissant d’une expertise avérée dans les domaines en relation avec le champ d’intervention du fonds. Il convient de souligner que la Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD) a affirmé dans son rapport général qu'«à terme, le Fonds Mohammed VI pourrait évoluer vers une banque publique d'Investissement, regroupant l’ensemble des instruments existants d’appui au développement des entreprises (garanties, financement, investissement, accompagnement, promotion etc.) et opérant selon un schéma institutionnel souple et efficace».

En définitive, ce fonds, dont l’opérationnalisation est toujours attendue, devrait poser les jalons d'une success story à la marocaine, qui permettra aux secteurs économiques nationaux de retrouver leurs niveaux d'avant la crise, voire même les surpasser pour à la fois bâtir une économie plus résiliente face aux chocs et aussi bien se positionner au niveau international.

 

 

 

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