Le Centre commun de recherche (CCR) de la Commission européenne a signalé que la sécheresse prolongée et les températures record ont un impact critique sur la région méditerranéenne. La situation reste particulièrement préoccupante dans les pays de cette région, y compris le Maroc.
Dans un rapport récent, le CCR a signalé que des vagues de sécheresse sévère et prolongée ont affecté l'Europe pendant plus de deux ans et l'Afrique du Nord pendant six ans, entraînant une pénurie d'eau et entravant la croissance de la végétation. Les prévisions saisonnières anticipent un printemps 2024 plus chaud que la moyenne.
«Au Maroc, six années consécutives de sécheresse ont conduit à une baisse marquée du niveau d'eau dans les réservoirs, avec un taux de remplissage moyen des barrages d'environ 23%. L'utilisation de l'eau pour le nettoyage des routes, l'arrosage des jardins et certaines zones agricoles a été interdite», mentionne le rapport.
Selon le document, «le déficit de précipitations et les températures record en janvier 2024 ont affecté les cultures d'hiver et les arbres fruitiers le long de la côte en Espagne, Italie, Grèce et dans les îles méditerranéennes, tandis que le Maroc et l'Algérie ont enregistré un déclin de la croissance des récoltes».
Le Centre a observé que les prévisions du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) des Nations Unies précisent que les vagues de chaleur et les sécheresses deviendront plus fréquentes et plus intenses dans de nombreuses régions dans les décennies à venir. Le bassin méditerranéen est l'une des rares régions où une diminution significative des précipitations est attendue.
En conséquence, le GIEC s'attend à ce que les répercussions perdurent dans la région, soulignant ainsi l'urgence de mettre en place des stratégies d'adaptation pour réduire les impacts de la sécheresse. Cela inclut l'importance d'investir dans des systèmes d'alerte rapide face à la sécheresse, afin d'améliorer l'efficacité dans la gestion des ressources en eau, qu'elles soient déjà établies ou nouvelles.
Le rapport indique également que «les températures de longue durée et supérieures à la moyenne, les épisodes de chaleur et le manque de précipitations ont conduit à des conditions de sécheresse sévère dans la région méditerranéenne, ce qui a affecté de nombreuses régions dans tout le sud de l'Italie, le sud de l'Espagne, Malte, le Maroc, l'Algérie et la Tunisie».
Dans la période s'étendant du 1er au 20 janvier, la région méditerranéenne a été frappée par une sécheresse aiguë, avec des répercussions notables sur le sud de l'Italie, le sud de l'Espagne et Malte. Au Maroc, en Algérie et en Tunisie, la crise s'est avérée encore plus critique et persistante.
«La gestion des épisodes de sécheresse présente des défis complexes. Aborder efficacement la sécheresse et élaborer des stratégies d'adaptation adéquates nécessitent une analyse des risques qui prend en compte les impacts réels, s'appuyant sur une surveillance rigoureuse des conséquences de la sécheresse», ajoute la même source. Le rapport émis par le Centre rattaché à la Commission européenne met en lumière l'importance capitale des innovations technologiques, de l'adoption de variétés de cultures plus tolérantes à la sécheresse, et de l'amélioration de l'accès aux ressources hydriques pour renforcer la préparation et la capacité de résilience des communautés.