Eaux souterraines: une autre problématique à gérer

Eaux souterraines: une autre problématique à gérer

La question des eaux souterraines reste un défi majeur à relever, qu’il s’agisse d’une sous-exploitation ou d’une surexploitation de ces ressources.

Pour la production de l’eau potable, le Maroc dépend à 97% des eaux de barrage et des eaux souterraines. Dans un contexte de raréfaction de l’eau, la gestion des ressources hydriques souterraines reste une priorité. Cette problématique a été d’ailleurs au centre de l’intervention du ministre de l’Équipement et de l’Eau, jeudi 8 décembre 2022 à Paris, lors du Sommet mondial ONU-Eau. Nizar Baraka a en effet plaidé en faveur d’une action commune pour relever les défis liés aux eaux souterraines, qui constituent un frein majeur au développement durable.

«Nous sommes convaincus qu’on ne pourra véritablement relever les défis liés aux eaux souterraines qu’ensemble, en agissant ensemble, en partageant et en s’inscrivant dans une logique de responsabilité et d’actions», a dit le ministre, lors de la cérémonie de clôture du Sommet. Selon lui, la question des eaux souterraines est une problématique majeure, qu’il s’agisse d’une sousexploitation ou d’une surexploitation de ces ressources. En cela, Baraka insiste sur la nécessité de sensibiliser l’opinion publique et les décideurs sur l’importance «d’agir maintenant», afin de préserver et mieux gérer les ressources hydriques souterraines pour les générations actuelles et futures.

«Aujourd’hui, on ne peut parler véritablement d’une gestion intégrée des ressources en eau si l’on n’intègre pas les eaux souterraines, et par conséquent, il est important de développer une approche participative des institutions (qui ont la capacité de développer cette approche intégrée) qui nous permettra véritablement d’aller de l’avant et d’obtenir des résultats concrets», plaide-t-il. Ajoutant que «nous agissons aussi dans le domaine de la coopération avec un certain nombre de pays partenaires pour pouvoir apporter et partager notre expérience dans le domaine de la gestion intégrée des eaux, conformément à l’engagement que nous avons pris lors de la Déclaration de Dakar».

Le ministre a en outre insisté sur l’impératif de préserver les eaux souterraines, en réduisant notamment les pressions sur les nappes souterraines, tout en mettant en avant l’intérêt de développer un système d’information sur les eaux souterraines, ainsi que des métriques qui permettent d’évaluer l’impact sur le plan socioéconomique de l’action dans le domaine de la gestion de ces eaux. Rappelons qu’au Maroc, à cause de l’exploitation excessive de la nappe phréatique, celle-ci connaît une baisse de trois mètres, dépassant parfois même les 6 mètres, comme c’est le cas à Zagora et à la Haute Moulouya.

 

 

 

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