Des députés de la commission des secteurs productifs défendent la préférence nationale

Des députés de la commission des secteurs productifs défendent la préférence nationale
 
Lors de la discussion du budget du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Economie verte et numérique devant la commission des secteurs productifs, plusieurs députés ont signalé que les secteurs du commerce et de l’industrie ont été fortement impactés par la crise sanitaire et économique à cause de la fermeture des marchés, de la perturbation des chaînes d’approvisionnement et la fermeture des frontières. 
 
«Ces activités sont toujours dans l’œil du cyclone et leur fragilité peut s’accentuer. Il faut profiter de cette crise pour leur assurer un décollage dès que la reprise sera au-rendez-vous. Pour ce faire, il faut renforcer la compétitivité des opérateurs marocains et défendre la préférence nationale», souligne Abdellatif El Aidi, député du PJD. 
 
Il a mis en exergue l’utilité du Fonds Mohammed VI d’investissement nouvellement créé et qui sera doté de 45 milliards de DH. 
 
Il permettra de soutenir les activités économiques, les infrastructures, les PME, d’encourager les industries locales pour réduire les importations et la mise à niveau du secteur informel, lequel sera abordé avec une nouvelle approche plus globale. Ainsi, il est essentiel de revoir le système fiscal et les outils de financement.
 
Pour Abdelkader Kandil, député du Rassemblement national des indépendants (RNI), «la destination Maroc est toujours attractive pour les investisseurs étrangers. Il faut lui garantir une assiette foncière bien équipée et un cadre juridique spécifié. 
Le bond du Royaume dans le secteur industriel lui a permis de faire face à cette crise avec force et détermination. Ainsi, les masques et les appareils de respiration ont été produits en quantité suffisante et dans un laps de temps réduit. Le pays a montré une forte adaptation face à ces mutations brutales».
 
L’intervention du député Bouchaib Ammar, du Parti Authenticité et modernité, était plus critique envers l’action du gouvernement. 
 
Il a affirmé que «les dispositions et les dotations du PLF 2021 sont insuffisantes pour soutenir les industriels, les commerçants et les autres opérateurs pour qu’ils retrouvent leurs performances d’avant Covid-19. Plusieurs entreprises ont été frappées de plein fouet et ont été paralysées partiellement ou totalement. Si le soutien de l’Etat n’est pas rapide, efficace et à la hauteur des aspirations des opérateurs, la situation va s’empirer davantage, avec le risque d’aggravation du chômage et une grogne sociale sans précédent. Le département de l’Industrie dispose de compétences qualifiées pour faire un diagnostic des problématiques existantes et aussi de proposer des solutions adéquates».
 
Par ailleurs, il a fustigé «les perturbations des efforts déployés pour développer l’industrie locale». Qui a intérêt à ce genre d’actions malsaines ?, s’est-il interrogé. 
 
«Il existe des lobbys qui n’ont aucune fibre patriotique et qui privilégient leurs intérêts personnels au détriment de ceux de la nation. Ils avancent des prétextes farfelus ayant trait à l’homologation et autres normes injustifiées. Les appareils respiratoires marocains et les lits hospitaliers sont de qualité et ont un prix nettement compétitif par rapport aux produits importés, mais les autorisations pour les fabriquer et les commercialiser traînent toujours. C’est un coup dur pour les compétences marocaines qui se sentent frustrées et certaines préfèrent immigrer afin de chercher un avenir meilleur. Le gouvernement doit assumer ses responsabilités. Dans ce cadre, notre parti va créer une commission d’investigation pour déterminer les responsables de ces blocages», peste-t-il.
 
Par ailleurs, d’autres députés ont épinglé le ministre, lui reprochant de ne pas faire un équilibre entre le secteur de l’industrie et celui du commerce.
Ils ont évoqué la problématique des commerçants qui vendent des produits importés et qui sont impactés par l’indisponibilité des produits à cause de la chaîne logistique ou de la fermeture des frontières. 
 
De nombreux professionnels ont fermé boutique pour ne pas supporter les charges ou ont cherché une autre activité, tandis que d’autres travaillent à un rythme très réduit.

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