Par R. K. Houdaïfa
L’être humain n’est pas assez cynique pour se passer de la culture. C’est comme si on disait que demain on ne pourra plus boire de l’eau. Placer ainsi la culture au cœur du développement est un investissement capital dans l’avenir de ce petit coin de terre qu’est le Maroc.
Ainsi, en vue d’aider le lecteur à aborder, en toute connaissance de cause, ce vaste programme pour prendre le taureau par les cornes, quelques orientations stratégiques ont été proposées pour mettre le holà au désastre : mettre en place les structures politiques et juridiques pour impulser le développement par la culture; faire du territoire l’unité de base pour les politiques culturelles, avec des lieux de vie culturels accessibles; intégrer fortement la culture à l’éducation, dès l’enfance; avancer une offre qui assure l’indépendance médiatique, en soutenant les chaînes publiques, et en assurant leur indépendance et leurs moyens, ainsi qu’en garantissant une meilleure connexion avec les producteurs de contenus web.
Il s’agit aussi de faire du numérique un levier de transformation tout en renforçant la transformation digitale et en produisant un contenu de qualité; développer le cinéma et transformer son industrie en un marché organisé; assurer la sauvegarde et la promotion du patrimoine en élaborant une charte du patrimoine matériel et immatériel.
Actuellement, le budget annuel alloué à la culture est de 0,1% du PIB. En 2035, il sera de 1% du PIB. Il faut espérer que les mesures prises suffiront à sortir définitivement nos affaires culturelles de l’ornière dans laquelle elles s’embourbaient.