Interrogé sur le bateau chargé de phosphates marocains arraisonné par l’Afrique du Sud sur demande du polisario, Mustapha El Khalfi, porte-parole du gouvernement, a indiqué que les ressources naturelles du Sahara marocain sont exploitées dans le cadre du droit international et des dispositions de la souveraineté nationale.
Cette exploitation se fait dans le cadre d'un système institutionnel basé sur l’existence d’institutions élues sur le plan régional et des élus au niveau national dans le cadre de l’institution législative nationale qui suivent de manière directe tout ce qui a trait aux politiques socio-économiques, conformément au droit international dans son volet traitant de la gestion des ressources naturelles, a précisé El Khalfi lors d'une conférence de presse à l'issue du Conseil de gouvernement, réuni sous la présidence du Chef du gouvernement, Saad-Eddine El Othmani.
Il a également souligné que les bénéfices tirés par le Maroc de l'exploitation de ces ressources naturelles sont marginaux par rapport aux politiques publiques menées par le Royaume dans les provinces du Sud.
«Les investissements déployés dans les provinces du sud sont sept fois plus importants que les revenus tirés des ressources naturelles de cette région».
Le Maroc, dans le cadre de la régionalisation avancée, a adopté la politique des contrats-programmes avec les différentes régions du Royaume, a-t-il noté, précisant que les régions du Sud ont été prioritaires dans le cadre de cette politique avec des contrats programmes estimés à plus de 77 milliards de dirhams, dans le but de donner un nouvel élan de développement dans tous les domaines (infrastructures, énergie, pêche maritime, santé, éducation, etc.).
Le programme gouvernemental a évoqué de façon claire cette orientation stratégique, a tenu à préciser le ministre, soulignant que le Maroc n’est pas dans une situation contraire au droit international et que le Royaume est considéré comme un modèle en matière d’association des habitants aux revenus liés à ces ressources, ce qui explique l’échec des manœuvres des adversaires de l’intégrité territoriale du Royaume à ce sujet.
Le Cherry Blossom, navire battant pavillon des îles Marshall et transportant quelque 50.000 tonnes de phosphate marocain a été bloqué à Port Elisabeth en Afrique du Sud, suite à une requête déposée par le polisario après d’un tribunal sud-africain.