Cette édition revêt un caractère particulier car elle coïncide avec les 20 ans de règne du Roi et le débat national en cours sur le modèle de développement. Dans son discours d'ouverture, Salaheddine Mezouar a rappelé ses convictions : Que le secteur privé devait changer de palier d’ambitions pour prendre ses responsabilités dans le développement économique et social du Royaume et qu’il devenait impératif d’opérer des ruptures fortes avec des réformes en profondeur, et en finir avec les améliorations à la marge d’un modèle qui a montré ses limites.
On s'oublie des fois
Le patron de la CGEM rappelle tout de même que le chemin est loin d'être un fleuve tranquille. "La situation demeure difficile - difficile pour nos entreprises, difficile pour nos concitoyens, sur fond de croissance atone, et d’accès à l’emploi faible. Les inégalités sont devenues insupportables, les systèmes de redistribution grippés et le fardeau trop lourd pour les classes moyennes". "On s'oublie des fois", résume-t-il.
Les ministres font le bilan
Mohamed Benchaâboun et Moulay Hafid Elalamy se sont succédés pour dresser le bilan de leurs départements respectifs en faveur de l'entreprise. Le premier a annoncé qu'à fin 2018, 33 Mds de DH de crédit TVA ont été remboursés aux entreprises alors que délai de paiement des entreprises publiques est passé de 78 jours en moyenne fin 2017 à 55 jours à fin juin 2019. Le ministre Elalamy a de son côté mis l'accent sur l'état d'avancement de la nouvelle charte de l'investissement, en cours de finalisation, et qui entend fournir un élan d’investissement additionnel aux opérateurs, notant qu'il s'agit d'un chantier qui fait l'objet d'une collaboration extensive avec le ministère de l'Economie et de Finances et le ministère de l'Intérieur. Il a souligné par la même certaines mesures phares de la charte destinées à promouvoir l'entreprenariat, notamment l'instauration d'un congé sans solde pour les salariés souhaitant se lancer dans une expérience entrepreneuriale avec la mise en place d'une bourse de vie accompagnée par l’État.
L'invité d’Honneur de cette deuxième université, Nicolas Sarkozy, s'est offert un rapide bain de foule avant de serrer quelques poignées de main.
La 2ème Université d'été de la CGEM est marquée par la participation de plusieurs personnalités politiques et économiques nationales et internationales et plus de 2000 entrepreneurs, universitaires et étudiants.