La région veut consolider les acquis de ses secteurs phares.
Un grand intérêt pour le renforcement des infrastructures de base.
Par C. Jaidani
La région de Casablanca-Settat est le poumon économique du Maroc. Elle produit plus de 31% du PIB du pays et regroupe près de 7 millions de personnes, soit plus de 20% de la population. Avec Chaouia et Doukkala, elle englobe l’une des zones agricoles les plus dynamiques du Royaume. Pour consolider cet essor socioéconomique, la région a besoin de planifier son développement en lançant différents projets structurants, surtout au niveau des infrastructures de base, de la mobilisation du foncier ou du soutien de certaines activités.
Le Schéma régional d'aménagement du territoire (SRAT) constitue un cadre référentiel et une feuille de route mettant en évidence les orientations stratégiques de la région Casa-Settat, ainsi que l'évolution de leur concrétisation en programmes. La région a organisé plusieurs ateliers thématiques afin de dresser une vision de développement, définir les orientations stratégiques et arrêter les projets d’avenir. Une dizaine de priorités ont été fixées concernant une vision pour les 25 ans à venir. L’objectif est d’avoir une feuille de route précise avec des programmes de développement et des objectifs bien définis.
«Plusieurs détails de cette vision seront mis en œuvre au fur et à mesure dans le cadre des plans de développement (PDR) qui, chacun, est déployé tous les 6 ans. De nombreux aspects seront abordés. Au niveau économique, la priorité sera donnée aux secteurs les plus porteurs de la région ou ceux qui peuvent générer une nouvelle valeur ajoutée, notamment en matière de création d’emploi ou d’investissement. Ces projets ont besoin de financement. Certes, CasablancaSettat dispose de multiples parentalités, mais encore faut-il les renforcer, mieux les mobiliser pour que les chantiers lancés puissent atteindre les objectifs escomptés», souligne Abdellatif Maâzouz, président de la région de Casablanca-Settat.
L’un des défis majeurs que la région doit relever concerne le renforcement et l’amélioration des infrastructures de base, notamment les routes pour fluidifier le trafic. Un tel challenge ne peut être réalisé sans la contribution effective d’autres acteurs comme le ministère de l’Équipement, les communes, le ministère de l’Intérieur, celui de l’Agriculture et les Autoroutes du Maroc (ADM). Les voies actuelles, qu’elles soient de contournement ou d’accès, sont sous pression, d’où l’utilité de les multiplier. La région table aussi sur le renforcement de l’écosystème logistique afin d’accélérer et de fluidifier les transactions avec le reste du monde. Le port de Casablanca traite pas moins de 40% des échanges extérieurs avec quelque 20 millions de tonnes/an, celui de Mohammédia 15% et Jorf Lasfar 7%.
L’aéroport de Mohammed V concentre 40% des mouvements d'avions avec 43.000 T/an et 51% des mouvements de passagers. Le coût logistique représente une part non négligeable, voire majoritaire, du prix de revient du produit. La maîtrise de ce coût n’est pas assurée tant que les différents éléments qui le composent dépendent de fonctions qui agissent indépendamment les unes des autres, sans coordination ou supervision appropriée.