La Commission européenne a regretté mardi que le Premier ministre britannique Boris Johnson ne propose pas d'alternative concrète au "backstop", la disposition controversée sur l'Irlande dans l'accord de Brexit, dans une lettre aux responsables de l'UE.
Dans ce courrier rendu publique lundi, Boris Johnson, qui affirme vouloir quitter l'UE le 31 octobre avec ou sans accord, évoque des "arrangements" pour remplacer ce dispositif. Mais cette lettre "ne propose pas de solution opérationnelle légale pour prévenir le retour d'une frontière dure sur l'île d'Irlande", a jugé une porte-parole de la Commission, Natasha Bertaud d'après l'AFP.
Le "backstop" est une clause de dernier recours qui prévoit que, faute de meilleure solution à l'issue d'une période transitoire, et pour éviter le retour d'une frontière entre la province britannique d'Irlande du Nord et la République d'Irlande, le Royaume-Uni tout entier reste dans un "territoire douanier unique" avec l'UE.
Dans sa lettre, le successeur de Theresa May estime que ce dispositif est "antidémocratique et porte atteinte à la souveraineté de l'Etat britannique". En outre, cela l'empêcherait de mener une politique commerciale indépendante des règles de l'UE, relève-t-il.
Avec AFP