Le gouvernement britannique a dévoilé, lundi, le mandat de ses futures négociations avec les Etats Unis pour la signature d'un accord commercial global post-Brexit.
Publié par le Département britannique du commerce international, ce document précise que Londres souhaite conclure un accord "ambitieux et complet" avec Washington, tout en préservant son système de santé publique (NHS) et en maintenant ses propres standards alimentaires.
Le mandat de négociations trace, par ailleurs, les principales lignes rouges du gouvernement britannique, précisant que des normes "élevées" devront être maintenues en matière de sécurité alimentaire et de bien-être animal, en référence aux craintes de voir du poulet au chlore ou du bœuf aux hormones américains arriver au Royaume-Uni, comme c'était le cas il y a deux semaines.
Le département du commerce international prévient toutefois, dans un communiqué, selon l'AFP, que l'économie britannique pourrait enregistrer une perte de 3,4 milliards de livres (près de 4 milliards d'euros), si le Royaume-Uni ne parvient pas à s'entendre avec son "plus grand partenaire commercial bilatéral".
"Nous allons être fermes pour stimuler l'industrie britannique", a insisté le Premier ministre conservateur Boris Johnson dans ce communiqué, d'après la même source.
"En échangeant du saumon fumé écossais contre des chapeaux Stetson, nous offrirons des prix plus bas et plus de choix" pour les consommateurs britanniques, s'est-il aussi réjoui.
La publication du mandat de négociations intervient au même jour du lancement officiel des discussions entre Londres et Bruxelles sur leur relation post-Brexit, qui s'annoncent difficiles dans un climat tendu et sous la pression du calendrier, imposant la prudence sur les chances d'aboutir à un accord.
Le négociateur de l'UE, le Français Michel Barnier, et son homologue britannique, David Frost, se retrouvent en début d'après-midi pour un entretien d'une heure. Puis est prévu un premier round de pourparlers de leurs équipes, jusqu'à jeudi.
Avec AFP