Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, accueillera la présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen, à Downing Street cette semaine, afin de lancer à nouveau les négociations en vue d'un accord de libre-échange avec l'Union européenne, avant la mise en œuvre effective du Brexit à la fin de ce mois.
D'après le journal britannique The Guardian, le Premier ministre conservateur devrait utiliser la confortable majorité qu'il a remportée lors des élections générales du 12 décembre pour faire passer son projet de loi sur le Brexit à la Chambre des communes, dans les trois jours suivant le retour des députés à Westminster mardi.
Le locataire du 10 Downing Street devrait saisir sa rencontre avec Von Der Leyen pour souligner la détermination du gouvernement à ne pas prolonger la période de transition, ce qui signifiera que le Royaume-Uni restera soumis à de nombreuses règles et structures de l'UE jusqu'à la fin décembre 2020, précise la même source.
La promesse de M. Johnson de «faire aboutir le Brexit» a été le principal slogan de sa campagne électorale lors des dernières Législatives.
Selon son principal conseiller, Dominic Cummings, le Brexit nécessiterait «de grands changements dans la politique et la structure de la prise de décision politique», notant que le fait que le gouvernement ait remporté une majorité confortable signifiait qu'il n'y a «pas besoin de s'inquiéter de l'impopularité à court terme».
La réunion qui sera déroulée en présence du négociateur en chef de l'UE, Michel Barnier «vise à discuter de manière globale les modalités de retrait du Royaume-Uni de l'UE», a précisé de son côté un porte parole de la commission.
Le parti conservateur dirigé par le Premier ministre Boris Johnson avait officiellement remporté les élections législatives tenues le 12 décembre au Royaume-Uni, avec une majorité absolue de 365 sièges.
Son rival de l'opposition travailliste avait enregistré, quant à lui, une défaite historique lors de ce scrutin anticipé, en perdant 59 sièges, dont 6 ont été gagnés par le parti national écossais (SNP) et le reste par le parti conservateur. La formation dirigée par Jeremy Corbyn s'est retrouvée ainsi avec 203 sièges seulement contre 262 auparavant.
Ces élections ont été convoquées par le gouvernement britannique dans le but d'obtenir la majorité nécessaire au parlement pour assurer la mise en œuvre effective du Brexit, reporté trois fois auparavant et désormais fixé à la fin de ce mois.