Bank Al Maghrib : Le rebond attendu de la croissance en 2020 se confirme

Bank Al Maghrib : Le rebond attendu de la croissance en 2020 se confirme

 

Bank Al-Maghrib : croissance de 2,6% en 2019, 3,8% en 2020

 

Le Conseil de Bank Al-Maghrib a tenu le mardi 17 décembre sa dernière session trimestrielle au titre de l’année 2019.

Pour l’ensemble de l’année 2019, la croissance devrait s’établir, selon les prévisions de Bank Al-Maghrib, à 2,6% après 3% en 2018, avec un recul de 4%, contre une hausse de la même ampleur un an auparavant, de la valeur ajoutée agricole et une augmentation de 3,3% après 2,6% de celle des activités non agricoles.

Ces dernières continueraient leur raffermissement à moyen terme, avec une croissance de 3,5% en 2020 et de 3,7% en 2021. Pour le secteur agricole, et sous les hypothèses de récoltes céréalières annuelles de 80 millions de quintaux et de la poursuite de la performance tendancielle des autres productions, la valeur ajoutée augmenterait de 6,2% en 2020 et de 3% en 2021. Au total, Bank Al Maghrib table sur une accélération de la croissance à 3,8% en 2020 et sur sa consolidation à 3,7% en 2021.

 

Allégement attendu du déficit du compte courant

Au niveau des comptes extérieurs, les données à fin octobre montrent un ralentissement du rythme des exportations de biens à 3,1%, reflétant en grande partie celui des ventes du secteur automobile et des phosphates et dérivés.

En parallèle, la progression des importations est revenue à 3,1%, avec en particulier une diminution de 6,6% de la facture énergétique.

Pour les principales autres opérations courantes, les recettes de voyage se sont accrues de 6,1%, tandis que les transferts des MRE ont accusé un léger recul de 0,6%.

Tenant compte de ces évolutions et sous l’hypothèse d’une rentrée de dons des pays du CCG de 2 milliards de dirhams en 2019, le déficit du compte courant s’allégerait à 4,6% du PIB, après avoir atteint 5,5% en 2018.

A moyen terme, il poursuivrait son atténuation, revenant à 3,7% du PIB en 2020 et à 2,9% en 2021. Les exportations gagneraient en dynamisme, portées notamment par les ventes du secteur automobile, eu égard au plan de production annoncé de l’usine PSA, et les importations connaitraient une accélération, avec l’atténuation prévue de la baisse de la facture énergétique en 2020 puis sa hausse en 2021.

La hausse des recettes de voyage devrait se consolider et les transferts des MRE s’inscriraient en reprise graduelle. Pour ce qui est des opérations financières, les entrées annuelles d’IDE continueraient d’avoisiner l’équivalent de 3,4% du PIB.

Dans ces 3 conditions, et sous l’hypothèse d’une nouvelle émission du Trésor sur le marché international après celle de novembre dernier et de rentrées de dons du CCG d’un montant de 1,8 milliard de dirhams en 2020, les réserves internationales nettes se situeraient à 240,7 milliards de dirhams à fin 2019 et se renforceraient progressivement pour atteindre 242,7 milliards en 2020 puis 248,2 milliards au terme de 2021. Elles continueraient ainsi à assurer l’équivalent de 5 mois d’importations de biens et services.

 

Finances publiques : reprise attendue de la consolidation budgétaire

Au niveau des finances publiques, l’exécution budgétaire à fin novembre s’est soldée par un déficit hors privatisation de 44 milliards de dirhams, en creusement de 2,9 milliards par rapport à la même période de 2018. Les dépenses globales ont augmenté de 4,7%, reflétant essentiellement un alourdissement de celles au titre des biens et services et de l’investissement. En regard, les recettes ordinaires hors privatisation ont progressé de 4,3%, résultat notamment d’une hausse de 2,5% des rentrées fiscales et de 28,2% de celles non fiscales, avec en particulier un encaissement d’un montant de 1,2 milliard de dirhams de dons du CCG. Dans ces conditions, et compte tenu de financements spécifiques, le déficit budgétaire hors privatisation se situerait à 4,1% du PIB en 2019 après 3,7% en 2018. A moyen terme, tenant compte des données de la loi de finances 2020 et sous l’hypothèse de la poursuite des efforts de mobilisation des recettes et de la maîtrise des dépenses, le processus de consolidation budgétaire reprendrait et le déficit hors privatisation avoisinerait 3,8% du PIB en 2020 et 3,5% en 2021.

 

 

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