Pour le haut commissaire au Plan, le Maroc a su répondre à cette crise avec suffisamment d'initiatives, de courage et d’anticipation.
Il faut dès maintenant préparer la sortie de crise.
Le Maroc a réussi à faire face à la situation exceptionnelle née de la pandémie du nouveau coronavirus grâce aux initiatives lancées sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI, a affirmé le haut commissaire au Plan, Ahmed Lahlimi.
«L'État a réussi à faire face à cette situation exceptionnelle, à travers la mobilisation des ressources internes et le lancement d'initiatives sociales, sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI, avec le soutien du gouvernement», a souligné M. Lahlimi dans un entretien à l’agence de presse espagnole « EFE ».
«Le Maroc a su répondre à cette crise avec suffisamment d'initiatives, de courage et d’anticipation et la création d'un fonds de soutien économique et social, à travers la mobilisation de ressources internes est extrêmement importante», a-t-il relevé, saluant l'adhésion de l'ensemble de la société marocaine à cette dynamique.
Relevant que la pandémie aura un impact certain sur les différents secteurs d’activité, avec un taux de croissance négatif pour l’année 2020, le haut commissaire au plan a souligné que le Maroc devrait commencer à réfléchir à la phase post-crise et à planifier les futurs projets stratégiques qui doivent, selon lui, placer l'environnement et l'Homme au centre des préoccupations.
Le Maroc, a-t-il expliqué, ne peut pas échapper à la situation difficile à laquelle font face plusieurs pays de la région, notamment ceux de l'Union européenne, avec lesquels il développe 70% de ses échanges commerciaux.
Il a noté que « dans la phase post-crise, l'État doit être un moteur de développement, non pas un Etat providence, mais un Etat stratège et un mobilisateur de ressources. Je suis plutôt en faveur d'une économie planifiée, avec des plans ouverts sur l'avenir, et non pas d'une planification administrative à l’image de celle que nous avons connue dans les années 1960», a-t-il recommandé.
M. Lahlimi s'est dit également favorable au recours à l'endettement interne ou externe lorsque cela est nécessaire pour financer les investissements, et non pas les dépenses de fonctionnement, même si cela devrait faire augmenter le déficit public.