AGROALIMENTAIRE: un secteur à fort potentiel de développement

AGROALIMENTAIRE: un secteur à fort potentiel de développement

L'agroalimentaire est un véritable trait d’union entre l’amont et l’aval agricoles.

Les opérateurs s’engagent à améliorer la compétitivité des chaînes de valeur.

 

Par C. Jaidani

 

 

Le secteur agroalimentaire est l’un des fleurons de l’économie nationale. Les indicateurs de l’activité sont très révélateurs. C’est un secteur à fort potentiel, offrant des opportunités intéressantes en matière d’équipements, de développement de la recherche vers l’innovation, d’accès à des matières premières de qualité, ainsi qu’en termes de formation d’une main d’œuvre qualifiée. La filière est dominée par de grands acteurs structurés et multidisciplinaires et par une multitude de petits acteurs spécialisés dans un type de production.

 

Des indicateurs très révélateurs
Le secteur agroalimentaire regroupe quelque 2.100 entreprises, qui emploient 153.000 personnes, soit 25% des emplois industriels et 26% des investissements industriels du Royaume. Il réalise un chiffre d’affaires annuel de 123 milliards de DH, représentant 4% du PIB et 30% du PIB industriel. L’activité connaît depuis dix ans une croissance moyenne de l’ordre de 6%. Cet essor s’explique par une rapide évolution du mode de consommation des Marocains, notamment en milieu urbain, et aussi par une demande à l’international sans cesse croissante. La filière a bénéficié depuis 2017 d’un contrat-programme visant principalement à développer la chaîne de valeur. Il prévoit un investissement global de 12 milliards de DH, dont 8 milliards de DH à travers la contribution des opérateurs privés, 2,8 milliards de DH de la part du département de l’Agriculture et 1,2 milliard de DH de celui de l’Industrie.

 

C’est un véritable trait d’union entre l’amont et l’aval agricoles et un acteur stratégique dans l’autonomie alimentaire du Royaume. Parmi ses principaux défis, figurent cependant la modernisation des méthodes de production et de distribution des différentes filières et la valorisation des ressources agricoles.

«Il faut donner plus d’importance à l’amélioration de la compétitivité des chaînes de valeur en soutenant l’expansion de la production agricole primaire et en améliorant la durabilité des intrants produits localement», souligne Hamid Felloun, Directeur général de la Fédération nationale de l’agroalimentaire (Fenagri).

Et d’ajouter qu’«il est aussi souhaitable d’encourager le secteur informel dans la transition vers le respect des règlements et des normes, encourager l’amélioration de la gouvernance dans les chaînes de valeur, renforcer les capacités de l’interprofession et l’introduction des principes de production décarbonée et d’économie circulaire dans l’ensemble des filières (transport, chaîne de froid, digitalisation). Sans oublier de stimuler l’usage de la technologie».

Pour atteindre ces objectifs, les opérateurs du secteur s’engagent à renforcer sa compétitivité à travers l’intégration des filières. Il s’agit aussi de valoriser les produits et d’adapter la production à la transformation afin d’améliorer l’offre. A cet égard, des filières spécifiques disposant d’un avantage comparatif important sont choisies comme levier de développement du secteur.

Depuis le lancement du Plan Maroc Vert (PMV) et à travers le pilier agrégation, le secteur a connu une nouvelle impulsion. Il assure une harmonie entre l’amont et l’aval agricoles et permet de contourner les difficultés liées aux structures traditionnelles des exploitations, tout en assurant un approvisionnement adéquat des unités industrielles dans les meilleures conditions, selon la logique gagnantgagnant. Les agrégateurs ont intérêt à ce que les agrégés soient bien encadrés et adéquatement accompagnés.

 

 

 

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