Tourisme: l’année 2023 s’annonce sous de bons auspices

Tourisme: l’année 2023 s’annonce sous de bons auspices

De nombreux éléments militent pour une forte impulsion de l’activité : levée totale des restrictions sanitaires, disponibilité du transport à des tarifs compétitifs et regain d’intérêt de nombreux pays émetteurs.

 

Par C. Jaidani

En dépit de la conjoncture nationale et internationale, le tourisme national reprend de plus belle. Le secteur a enregistré, au terme de 2022, 11 millions de voyageurs, soit un taux de récupération de 84% comparativement à 2019 (année d’avant pandémie), alors que le niveau mondial est de 65% seulement. 2023 s’annonce donc sous de bons auspices, le Royaume ayant connu une forte affluence au cours du premier trimestre avec l’arrivée de 2,9 millions de touristes, soit une croissance de 17% comparativement à 2019.

«Tout laisse présager que cette tendance haussière devrait se poursuivre, si l’on prend en considération de nombreux éléments favorables, comme la levée de toutes les restrictions sanitaires, la reprise et la disponibilité du transport aérien et le positionnement de référence de la destination Maroc. Un fort intérêt pour le Royaume a été constaté après la belle prestation de l’équipe nationale au Mondial de Qatar», souligne Abdellatif Ziani, directeur d’une agence de voyages à Casablanca.

En effet, de nombreux marchés émetteurs ont présenté une croissance au cours des trois premiers mois de l’année : Espagne (+45%), Grande Bretagne (+28%), Italie (+9%) et États-Unis (+5%). «Pratiquement, toutes les destinations touristiques nationales ont connu un regain d’intérêt, mais la palme d’or revient à Marrakech. La demande pour la ville ocre, produit phare du secteur touristique national, n’est plus du tout saisonnière, mais s’installe durant toute l’année. On trouve beaucoup de difficultés pour réserver à nos clients dans certaines périodes de l’année».

La saison 2023 devrait être confortée avec l’arrivée en masse des MRE, dont une partie n’a pas pu regagner l’année dernière la mèrepatrie. «Il y avait beaucoup d’incertitudes en 2022, les restrictions sanitaires n’avaient pas été totalement levées. Le coût du transport, notamment la traversée du détroit de Gibraltar, atteignait des records. La crise économique rendait le financement du voyage difficile pour certains. Ces entraves ont dissuadé de nombreux MRE à faire le déplacement au Maroc. Actuellement, la situation a changé. Il faut s’attendre à un retour en masse, qui devrait commencer à partir de juin prochain qui coïncide avec Aïd Al-Adha», explique Ziani.

Il est à souligner que le secteur ne pouvait pas assurer cette reprise rapide sans l’entretien des infrastructures hôtelières d’hébergement et des sites touristiques et le maintien des ressources humaines. L’Etat est venu en aide aux opérateurs de l’activité grâce à l’allocation d’une dotation budgétaire de 2 milliards de DH, en plus du processus de promotion et de commercialisation, de garantie des vols à destination du Maroc et de la pleine implication des professionnels et autres partenaires. Véritable fer de lance du secteur, le transport aérien continue sur sa lancée. 2023 sera une année record au niveau de la programmation aérienne, avec l’ouverture dès cet été de 35 nouvelles lignes desservant huit destinations marocaines.

 

Quid du tourisme interne ?
Le tourisme intérieur présente des potentialités très importantes qui sont peu ou mal investies. Avec l’élargissement de la classe moyenne et le développement de son pouvoir d’achat, la demande de ce segment n’a cessé d’augmenter. Mais la clientèle ne trouve pas d’offres compétitives par rapport à ce que proposent les tours opérateurs aux étrangers. En coordination avec l’Office national marocain du tourisme (ONMT, une étude commandée par le département de tutelle a été réalisée afin d’œuvrer pour la mise en place de fondamentaux pour le développement durable du tourisme interne, en encourageant l’investissement dans le produit touristique le plus demandé par les touristes marocains, et en renforçant la promotion du produit national, en plus de la coordination avec le ministère en charge de l’éducation nationale pour ce qui est des vacances régionales. 

 

 

 

 

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