Obsolète, la tarification nationale de référence devrait évoluer rapidement.
Les acteurs du public et du privé doivent s’engager pour sa réussite.
Par A. Hlimi
Repoussée depuis plusieurs années, la revalorisation de la tarification nationale de référence (TNR) devrait enfin aboutir cette année. Le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, a déclaré au Parlement, début janvier, que cette nouvelle tarification nationale de référence allait entrer en vigueur dans les semaines qui viennent. Au-delà des cliniques et des professionnels de santé du privé, elle est surtout bénéfique pour les patients qui, aujourd’hui, doivent compenser le reste à charge par leurs propres moyens sur la base d’une tarification de référence qui est devenue caduque. Elle permettrait ainsi de combattre le phénomène du noir.
Le ministre de la Santé nous rappelle en effet que la TNR qui existe aujourd’hui, date de 1998. «Elle a été revue en 2006 pour certains axes. Le secteur libéral travaille aujourd’hui selon la tarification conventionnée. Dans ce sens, il y a un gap entre la tarification et la facturation réelle, il faut le reconnaître», souligne-t-il. De l’avis du ministre, «le citoyen marocain souffre aujourd’hui de ce décalage et il est parfois amené à payer le supplément. Mais le coût réel des soins est sous-estimé dans la tarification nationale. Si nous voulons éviter le chèque de garantie, qui est le noir, il faut revaloriser la tarification nationale de référence».
Ceci dit, le privé doit aussi se mettre à niveau comme le fait le public aujourd’hui, insiste Khalid Ait Taleb : «Et dans cette mise à niveau, il y a une condition qui est très importante pour que l’on continue à être conventionné avec les organismes gestionnaires : il faut que le système libéral se dote d’un système d’information qui soit intégré dans le système d’information national», Pour l’heure, les acteurs du privé s’abstiennent de commenter cette nouvelle tarification. Ils attendent d’abord de constater les nouveaux tarifs qui seront publiés pour certains services, notamment la réanimation et les soins intensifs. Mais quoi qu’il en soit, cette nouvelle tarification va combler le gap entre la tarification de 2006 et celle d’aujourd’hui. Il s’agira d’une évolution très favorable pour le secteur et le citoyen.