Entretien : «La convergence des politiques publiques ne peut se faire qu’au niveau des territoires»

Entretien : «La convergence des politiques publiques ne peut se faire qu’au niveau des territoires»

◆ L’Etat territorial est une notion forte pouvant avoir un effet majeur sur l’acte d’investir.


◆ Entretien avec Abdellatif Maâzouz, président de la région de Casablanca-Settat.

 

Propos recueillis par C. Jaidani

Finances News Hebdo : Quel regard portez-vous sur ce symposium dédié à l’investissement et le rôle de l’Etat territorial ?

Abdellatif Maâzouz : C’est un événement qui est venu au bon moment. Ce symposium est un rassemblement d’intelligence collective. L’objectif est de donner une nouvelle impulsion à l’investissement. Il est question d’initier une vision claire sur ce qui va être réalisé au cours des prochaines années. La Charte de l’investissement est une bonne nouvelle, elle donne plus d’assurance et de visibilité aux opérateurs. La réforme des CRI loge à la même enseigne. C’est la première fois que j’entends l’Etat territorial, qui est une notion très forte pouvant avoir un effet majeur au niveau de l’acte d’investir.

F.N.H. : Quel rôle peuvent alors avoir les Conseils régionaux dans ce cadre ?

A. M. : La convergence des politiques publiques en matière d’investissement ne peut se faire qu’au niveau des territoires. Elle ne peut être effectuée au niveau central, et ce pour différentes raisons. Il est donc pertinent de clarifier le rôle des conseils régionaux en matière d’investissement. Tout ce qui est développement économique et création d’emploi relève des compétences propres de ces conseils.

Il faut leur laisser plus de marge de manœuvre pour qu’ils puissent s’acquitter adéquatement de leurs missions. Il est donc important de multiplier les initiatives qui ne peuvent émaner uniquement de Rabat, mais des 12 régions.

F.N.H. : Les régions ont-elles suffisamment de moyens pour répondre à leurs ambitions ?

A. M. : Dans le cadre des programmes de développement, les régions ont besoin que les choses soient claires tant au niveau du choix des chantiers, du mode de fonctionnement que des dotations budgétaires allouées. Les mécanismes de déploiement ont besoin de temps pour être actifs. Avec la réalisation de ces deux conditions, nous trouvons tous les moyens qu’il faut pour mener à bien les différents chantiers. Malheureusement, nous disposons de moyens qui ne sont pas suffisamment utilisés car les mécanismes de déploiement n’ont pas eu assez de temps. Nous pouvons réussir le partenariat public-privé dans de bonnes conditions une fois que tous les ingrédients nécessaires seront réunis. 

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