Le cordon ombilical entre parents et la direction du «Groupe scolaire la Résidence» est coupé dès l’inscription.
En absence d’une association, les parents d’élèves du groupe scolaire la Résidence, «se sont rencontrés sur whatsapp dans un groupe qu'ils ont créé. Nous avons commencé, d’abord, à faire appel aux gens pour y adhérer et s’y inscrire. Ensuite, nous nous sommes mis d'accord pour nominer cinq mandataires pour ouvrir un dialogue avec l'école, plus ou moins avec l'administration», rapporte Najib Amrani, un parent d’élève.
Les mandataires demeurent sans réponse, même s’ils ont essayé de joindre l’école à maintes reprises. «On leur avait adressé une lettre, mais nous restons toujours sans réponses», s’indigne-t-il.
Barrière entre direction et parents. Ces derniers espèrent - juste - ouvrir le dialogue. «On ne demande pas 30 ou 50% de réduction, mais nous espérons, au moins, évaluer l'impact de cette pandémie, d'abord sur le plan éducatif et ensuite sur le plan social et économique. Parler et même préparer l’avenir».
Les parents sidérés, se livrent à d’innombrables constats, questionnements et inquiétudes. Ils n’ont aucune visibilité sur «comment se fera le retour à l'école en septembre ? Quelles sont les dispositifs qui seront pris par l'école ? Qu’est-ce qu'on peut faire, nous, les parents...», martèle-t-il.
Devant cette situation inédite, «nous avons pu travailler avec nos enfants, et par conséquent, nous avons pu voir leur niveau : ce qui a été fait et aussi ce qui n’a pas été fait, ce qui est bon et ce qui est mauvais...tout cela, nous voulons le partager avec l'école. Mais elle refuse de dialoguer. Ce qui n'est pas normal», s’insurge Najib. Le dialogue est un composant important dans l'action éducative et pédagogique. Ceci dit, « une école qui refuse de dialoguer, c’est quelque chose de vraiment aberrant. Nous ne comprenons pas ! Aujourd’hui, nous sommes là, mobilisés devant l’établissement. Nous avons organisé notre sit-in, certes, il y aura certainement d'autres expressions de notre colère et notre indignation ».